Katharina Schmidt

Vit et travaille à Marseille, Toulouse, Berlin
Représentée par la Galerie M+R Fricke, Berlin

Le signe occupe une place centrale dans le travail de Katharina Schmidt. Il est souvent issu d'emballage, de dépliant publicitaire, de mode d'emploi, ou renvoie à travers un langage formel éthéré, à des architectures (La Grande Motte...) ou des constructions publiques (les échangeurs autoroutiers...). Parfois, il se multiplie jusqu'à enrober (et déborder) l'espace, il se répète à l'infini sur du papier peint ou des rideaux... Sérigraphié, dessiné ou peint, il se déploie comme un motif sériel, élément de décor à partir duquel l'artiste interroge notre environnement.
A ce travail de «  signalisation du monde  » envahissante, Katharina Schmidt articule une pratique précise de peinture aquarelle et de dessin monochromes. S'attachant à poser son regard sur des architectures remarquables (Les unités d'habitation de Le Corbusier) ou plus triviales (un centre commercial de Marseille), elle met en place les moyens d'une lecture à la fois sensible et distante du réel. L'œuvre de Katharina Schmidt s'appuie sur une exacte appréhension de l'espace qui nous entoure, son geste épuré et détaillé mise d'avantage sur l'infime que sur l'effet, ainsi elle parvient à tracer avec justesse les lignes de construction du monde.

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Signs have a central place in Katharina Schmidt’s work.  They often come from packaging, advertising brochures and user manuals, and through an ethereal formal language they refer to forms of architecture (La Grande Motte…) and public works (motorway flyovers…).  Sometimes they are increased in number until they envelop space (and spill over from it), and they are repeated ad infinitum on wallpaper and curtains…   Either silkscreened, drawn or painted, they unfurl like a serial motif, an element of décor based on which the artist questions our environment.  
With this work involving “invasive signs of the world”, Katharina Schmidt combines a precise practice of monochrome water-colour painting and drawing.  Focusing on casting her eye on remarkable kinds of architecture (Le Corbusier’s Unité d’habitation) and more trivial forms (a shopping centre in Marseille), she introduces the means for an at once sensitive and distant reading of reality.  Katharina Schmidt’s work is based on an exact grasp of the space surrounding us, her spare and detailed gesture is aimed more at the infinitesimally small than at the effect, and in this way she manages to accurately draw the world’s construction lines