Jeu d’éveil pour enfants baby-lonia

Emila Philippot, conservateur du patrimoine, responsable des collections arts décoratifs, métiers d’art et création industrielle au Centre national des arts plastiques et Pauline Druon, conservateur-restaurateur d’œuvres peintes objets design proposent la thématique Jeu d’éveil pour enfants Baby-lonia dans le cadre du colloque Les jouets au musée. conserver, restaurer et exposer les collections de jouets à l'Institut National du Patrimoine le vendredi 16 décembre 2011.

Jeu Baby-lonia est exposé jusqu'au 1er janvier 2012 à Lille dans le cadre de l'exposition Collector, œuvres du Centre national des arts plastiques, organisée par le Cnap et Lille 3000.

Conservation d'un jeu d'éveil

Saugrenu et ludique par de nombreux aspects, le jeu d’éveil pour enfants Baby-lonia, acquis par le Cnap, a récemment fait l’objet d’une étude réalisée dans le cadre d’un mémoire en conservation-restauration d’œuvres peintes réalisé à l’École d’Avignon.

Destiné à améliorer l’expression et la communication des enfants, Baby-lonia  a en effet présenté d’importants problèmes de conservation et de restauration liés à la présence de matériaux constitutifs fragiles et méconnus. Soumis au secret industriel, ces matériaux, conçus par la société Gufram, ont nécessité la mise en place de recherches visant à comprendre les dégradations engagées, afin de pouvoir traiter au mieux l’objet. Plusieurs mois durant, la mousse de polyuréthanne Guflex®, la peinture au latex Guflac®, et le vernis recouvrant l’ensemble de l’œuvre ont donc été analysés et étudiés.

Restauration et présentation d'un jeu d'éveil

L’histoire de la conception de ce jouet, son statut ainsi que sa muséographie ont été source de recherches et de réflexions. Ainsi, une véritable collaboration s’est mise en place entre le conservateur-restaurateur, Pauline Druon et Emilia Philippot, conservateur au sein de l’institution gestionnaire de l’œuvre. Cette mise en commun des compétences ayant pour but de mieux connaître et appréhender une œuvre aux multiples facettes.
A mi-chemin entre l’objet unique et sériel, entre l’objet utilitaire et l’œuvre d’art, les choix quant au traitement à mettre en place n’ont pu se faire sans prendre en compte la destination de l’œuvre et sa représentativité dans les collections publiques.
L’attention portée à la pérennité de l’objet et la prise en compte de l’esthétique du jouet, ont donc été les maîtres mots de cette étude de cas. Celle-ci s’est prolongée, au-delà de la stricte restauration, par la mise en place de protocoles de conservation préventive et de modes de présentation au public.