Stéphanie Cherpin

Le paysage ouvre à heures fixes
Exposition
Arts plastiques
Les coopérateurs Limoges

Stéphanie Cherpin,
Orage l, 2013
Encre et crayon de couleur sur papier, 76,5 x 61,1 cm
Photo : Galerie Cortex Athletico

Comme le souligne Valérie Da Costa dans le texte qu’elle lui consacre, Stéphanie Cherpin appartient à cette jeune génération d’artistes qui n’hésite pas à se positionner délibérément en sculpteurs. Née en 1979 à Paris où elle vit et travaille, formée à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux, puis de Marseille, où elle a suivi l’enseignement d’Anita Molinero, la jeune artiste poursuit depuis 2006 une recherche sculpturale singulière.

 

A partir de matériaux ou d’objets ordinaires, issus d’une fabrication industrielle (évier, caravane, chaîne métallique, mousse d’isolation phonique, poutre en polystyrène, planche à repasser, pot de fleur, conduit de drainage, escalier en bois, store en PVC, oreiller, cravate, etc.) qu’elle récupère ou achète dans les zones périurbaines (commerciales, industrielles, artisanales), Stéphanie Cherpin travaille avec acharnement selon le principe de l’assemblage.

Avec les matériaux de son temps, l’artiste nous donne à voir sa propre interprétation du réel, un réel qui n’est ni mis en récit, ni magnifié, ni monumentalisé, ni métamorphosé, mais plutôt livré sous sa forme la plus brute, presque instinctive. Elle considère que la sculpture est un travail de déconstruction et de reconstruction des masses et des volumes, comme le résultat d’un combat qui porte en lui toutes les traces du processus créatif, la mémoire de l’élaboration de l’œuvre que le visiteur peut revisiter et parcourir à son gré. Il n’y a pas d’étapes intermédiaires, mais un engagement jusqu’au-boutiste qui conduit à une orchestration de gestes plus ou moins rapides, plus ou moins violents.

« Je cherche un épuisement de la forme pour arriver à quelque chose de juste » précise-t-elle.

Au moment de la recherche de matériaux et parfois pendant l’exécution de l’œuvre, les mouvements sont portés par la musique qui semble indissociable de la sculpture puisque les titres font référence à des paroles ou à des titres de chansons de groupes rock américains ou anglo-saxons (Nirvana, Sonic Youth, PJ Harvey, Tom Waits…), comme si la sculpture pouvait devenir un écho physique du son, de sa plastique et de sa malléabilité.

 

Pour cette exposition, l’artiste réalise de nouvelles sculptures en dialogue avec les salles voûtées de la galerie des Coopérateurs. Ces nouvelles œuvres sont mises en perspective par la présentation d’une dizaine de sculptures déjà réalisées, dont deux font partie des collections du FRAC Limousin. Ainsi, même si l’ordre chronologique n’est pas respecté, il est permis de suivre et d’apprécier le parcours de l’artiste, son évolution, et la manière dont son vocabulaire tridimensionnel se met peu à peu en place. De nombreux dessins émaillent par ailleurs le parcours.

 

Edition :

A l’occasion de l’exposition, le FRAC Limousin présente le premier ouvrage bilingue consacré à Stéphanie Cherpin « Le paysage ouvre à heures fixes », 160 pages dont environ 80 reproductions en couleurs ; il comprend des textes de Guillaume Condello et Valérie Da Costa, ainsi qu’un entretien de l’artiste avec Paul Bernard.

Cet ouvrage, publié aux Presses du Réel, a été réalisé en partenariat avec

La galerie Cortex Athletico, Bordeaux

Le Confort Moderne, Poitiers,

40mcube, Rennes,

Le FRAC Limousin, Limoges,

Et a obtenu le soutien du CNAP (ministère de la Culture et de la Communication).

édition bilingue (français / anglais) | 17 x 23 cm (broché, couv. à rabats) | 160 pages (ill.) | 25.00 €

ISBN : 978-2-84066-581-6 | EAN : 9782840665816

 

 

Les rendez-vous de l’exposition :

> Conférence de Stéphanie Cherpin

mardi 18 février à 18h à l’ Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges

19, avenue Martin Luther King, Limoges

En partenariat avec l’ ENSA Limoges / Entrée libre

> Lectures de l’exposition : de 18h30 à 19h30 - entrée libre

jeudi 20 mars 2014 par Yannick Miloux, directeur du FRAC Limousin

jeudi 3 avril 2014 par Yann Chevallier, commissaire d’exposition, responsable de la programmation arts visuels au Confort Moderne, Poitiers

> Nuit Européenne des Musées : samedi 17 mai 2014 de 20h à minuit

21h00 : intervention des Editions Dernier Télégramme.

> Dernier jour de l’exposition : samedi 7 juin !

entrée gratuite – 16h visite commentée par Yannick Miloux, directeur du FRAC Limousin

 

Le FRAC Limousin est financé par la Région Limousin et l’Etat (Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Limousin).

 

Tarifs :

Tarif plein : 1,50€ Tarif réduit : 0,70€ Entrée gratuite pour les chômeurs, journalistes, étudiants, scolaires…

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Les coopérateurs Impasse des Charentes 87100 Limoges France

Comment s'y rendre

Le FRAC Limousin se trouve dans Limoges, à 5 mn à pied des places Denis-Dussoubs et Carnot, et du Centre Saint-Martial. Bus n°1, arrêt « Rectorat ». Le FRAC Limousin dispose d’un accès pour les personnes handicapées.
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022