Neuvième biennale d'estampe contemporaine

Au départ il y a l’observation, directe ou photographiée, signe que la modernité n’est pas rejetée, puis l’image ou plutôt la mémoire émotionnelle de l’image devient le modèle ou le sujet à traiter par le creusement, l’incision, la morsure, l’encrage, faisant ainsi apparaître par l’impression sur le papier une nouvelle interprétation des choses vues. 

La neuvième biennale d’estampe contemporaine de Limay présente quatre artistes qui gravent sur bois ou sur métal ou pratiquent le monotype. Les œuvres choisies montrent des approches picturales ou techniques singulières. Agnès Dubart nous parle du passage de la vie, d’une écriture de la nature, de la trace et du signe qui surgissent au gré de ses sensations contemplatives. Sandrine Gatignol travaille avec obsession un paysage fait de vides et de pleins d’encre noire d’où émerge l’organisation foisonnante du végétal. Julian Lemousy s’inspire des cabanes abandonnées de son environnement et nous montre une empreinte du temps en suspens, tandis que Diana Quinby, elle aussi occupée du passage du temps, choisit, par une obsédante accumulation de traits, d’en scruter les effets sur les corps.