Marie Noëlle de La Poype

Marie-Noëlle de La Poype est née en Belgique en 1949.Elle a suivi un chemin inhabituel pour arriver à sa vocation première.

Après avoir rejoint tardivement  l’École des Beaux Arts de Braine l’Almleud  elle allie la création artistique et une passion née dès son plus jeune âge pour la nature.

Les sculptures de Marie Noëlle donne une première impression de simplicité, mais en y apportant plus d’attention, elles révèlent beaucoup plus : sentiments et sensations venant d’un autre temps et d’un autre lieu ; une subtile élégance qui seule peut être en parallèle avec la nature.

Pour ses premières œuvres, elle utilise un matériau peu ordinaire : de très vieux os de mammifères marins, plus de 100 ans, les sculpte ; les os font directement référence à la vie et les squelettes de ces grands mammifères marins évoquent le voyage et le temps ; cette  pratique au long cours témoigne de son respect de la nature et des espèces vivantes.
« Sculpter un os, est très contraignant, il faut s’adapter, chaque os est différent ». 

Puis l’ardoise s’impose; schiste, fissible, pesant et si doux .D’énormes blocs présentés en plein air en Anjou élabore une sorte de langage qui ramène à l’image des menhirs. Marie-Noëlle de La Poype a vu ces blocs dans la mine d’où ils ont été extraits, les a reconnus, ils ont trouvé leur place.

Puis les vides, Le vide, élément de l’harmonie, plus important que les pleins, union entre le yin et le yang dans la culture chinoise, entre le Bien et le Mal ; Marie-Noëlle de La Poype a choisi un matériau contemporain, l’acier inoxydable, pour exprimer ce vide ; des végétaux métalliques « Photosynthesis »  à la fois harmonieux et angoissants, pour exprimer cette ignorance ou mauvaise connaissance de cette nature extraordinaire.

Soit avec la matière solide soit avec les fils d’acier, son langage esthétique adopte des  formes discrètes, comme s’ils étaient des êtres  qui entrent là où nous sommes sur la pointe des pieds, sans faire de  bruit.

L’art de Manie Noëlle de La Poype n’est pas défini par l’exubérance  visuel, ni par les modes esthétiques, mais son talent sert à nous faire  comprendre que nous vivons  dans deux dimensions à la fois : la matière et l’esprit.

En Marie-Noëlle de La Poype,  les formes ont l’autorité qui vient des traditions et des sagesses les plus anciennes, tels les menhirs ou les dessins des cavernes.

Marie-Noëlle nous délivre avec puissance sa vision de la beauté et de l’harmonie, qu’elle ose exprimer à partir de la connaissance émotionnelle de la vie.  C’est pour cela que nous sommes toujours éblouis  et perplexes devant cette grande artiste.

Extrait  d’un texte de Juan Archibaldo Lanús (Paris le 29 juillet 2018)