Leopoldo Mazzoleni

Porta (porte), 2009, bois, fer, papier.

Biographie

Entre 1982 et 1986 il collabore, au sein du département d’architecture et urbanisme de l’université de Catane, aux cours de « architecture et projet » et d’histoire de l’art.

Pendant la même période, il conçoit et réalise les décors des œuvres de théâtre La mort de Danton de Georg Büchner et L’Europa dopo la pioggia (L’Europe après la pluie), texte et mise en scène de Gioacchino Palumbo.En 1994, il commence une recherche sur l’élaboration d’une poétique de l’archéologie de la mémoire, entendue par l’artiste comme présence d’une absence, ainsi que des signes et des traces qui en sont les témoins.  Ce travail de recherche aboutit, en 1995 à Catane, à la réalisation des installations Assemblea degli assenti (Assemblée des absents, Galleria Piazzasanplacido, ex Portarossa) et Mnemosine. Les œuvres réalisées sont une quête poétique de la mémoire, qui se présente à travers les objets et la réalité qui nous entoure : la célébration d’un banquet avec l’histoire.  En 1997, il présente l’exposition personnelle La casa del tempo (La maison du temps) dans la boutique “Arredi Gallina” à Acireale, dans laquelle sont exposées les Sculture umorali (Sculptures humorales) modifiables par le spectateur selon son humeur du moment. En 2000, il participe, avec une sculpture d’aménagement urbain, à l’exposition collective L’uomo e la pietra (L’homme et la pierre), organisée par Giovanna Talocci au sein du salon Abitare il tempo (Habiter le temps) à Vérone.  En 2001 a lieu une exposition de ses sculptures: Mediazione-meditazione (Médiation-méditation) dans l’ex menuiserie communale de Catane, dans laquelle il affronte le thème de l’oscillation (dialectique) entre contenant et contenu, mémoire et présent, stase et mouvement, et le profond besoin existentiel de trouver une médiation entre les opposés.  Il participe aux éditions 2000 et 2001 de la manifestation Segni di stelle (Signes d’étoiles) à Castelmola (province de Messine) organisées par Giuseppe Frazzetto ainsi qu’à l’exposition collective Scilla per noi (Scilla pour nous) au Château Ruffo de Sicile. En 2002, il produit une série de bas-reliefs et hauts-reliefs en cellulose de coton avec intrusion de fer et de rouille, ensemble de moulages d’objets du quotidien qui sont des reliques d’une mémoire qui est présent et d’un présent qui est mémoire.  Entre 2003 et 2005, il réalise un projet en trois expositions intitulées Arcipelaghi (Archipels), organisées par Angela Vignolo,  sur le thème du fragment, de la frontière, de la greffe, avec des interventions qui touchent le territoire, l’histoire et la contemporanéité. La première exposition est Ortigia, la storia (Ortigia, l’histoire) à la faculté d’architecture de Syracuse; la deuxième Naxos, lo scambio (Naxos, l’échange) à Giardini Naxos; la troisième, Castello Normanno di Acicastello, il confine (Château normand d’Acicastello, la frontière). La recherche sur le rapport entre espace et pensée, où le contemporain se greffe à l’histoire créant de l’histoire à nouveau, se développe et évolue grâce à l’introduction du concept de pli de l’espace. Ce concept trouve son origine chez Deleuze pour qui la pensée, tout comme l’espace, se plient sans cesse, en tant que résultat d’une infinie adaptation du moment aux différentes circonstances qui continuellement se présente et se transforme et prenne le caractère d’urgences. Cette adaptation génère d’autres espaces et d’autres pensées. L’artiste donne forme à ces plis dans les installations aux “Ciminiere” de Catane en 2006 et dans l’exposition Alea, il gioco come scommessa (Alea, le jeu comme pari) au Couvent des Bénédictins de Catane et à l’Église de S. Térèse à Ragusa Ibla, organisée par Franco De Grazia.Il réalise en 2007, dans l’étang face à l’île de Mothia (province de Trapani),  l’installation Derive (Dérives) qui confirme sa relation très forte avec le territoire déjà manifeste au Château normand d’Acicastello.En 2008, il participe à l’exposition collective I soli negati (Les soleils niés) organisée par Angela Vignolo, au Musée Archéologique de Caltanissette dans le cadre de la commémoration de la tragédie de la mine de Gessolungo en 1958.  C’est avec cette œuvre qu’il commence une recherche sur la déstructuration de l’objet et sa reconstruction en un objet autre qui garde la mémoire de l’origine. L’œuvre en question concerne l’objet livre, considéré aussi bien comme contenant et contenu. Son intervention se porte sur Les confessions de S. Augustin, Du Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau et les Métamorphoses d’Ovide. Il présente cette œuvre dans plusieurs expositions collectives.En 2009, il commence le travail de déstructuration du meuble de maison, objet chargé d’histoire et de mémoire intime et collective, où le concept de pli s’opère dans la décomposition de l’objet en parties et leur réassemblage à l’aide de charnières. Un meuble peut ainsi libérer tout son potentiel spatial. 
Dernière mise à jour le 28 juin 2013