Michel SLOMKA

Après un double cursus en histoire et en anthropologie, Michel Slomka débute une carrière de photographe indépendant en 2008. Il travaille principalement sur la nature profonde des liens qui unissent les personnes aux lieux, et sur la manière dont les violences politiques (guerres, conflits, crises, déplacements forcés) ainsi que les traumatismes qui en résultent définissent de nouveaux rapports au monde chez les individus qui en sont victimes.

Après avoir travaillé sur le retour des survivants du massacre de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine), sur la question des migrants disparus à la frontière de l’Europe (Grèce) et le sort des Yézidis victimes des exactions de l’organisation Etat islamique au Sinjar (Irak), il développe depuis 2018 dans l’ancien camp de Birkenau la notion de lieu-mémoire - où comment, au-delà d’un processus cognitif et culturel humain, la mémoire émerge-t-elle comme réalité physique de l’écologie même des lieux.