Amélie DEBRAY

Amélie Debray aborde la photographie via une immersion dans les coulisses du ministère de l’Education Nationale en suivant les résidents éphémères de ces lieux de décision. Parallèlement, elle travaille pour la presse nationale et internationale, obtenant par trois fois le prix de la meilleure photo de la presse professionnelle. Ces années lui ont permis d’élaborer sa technique et de réfléchir à la subtilité de réussir à figer un monde en mouvement de plus en plus effréné. A partir de 2007,  elle commencer à se consacrer à la photographie documentaire, celle qui raconte des histoires et la photographie plasticienne, celle qui permet de partager l’indicible. 
Amélie Debray a toujours placé l’humain au cœur de son travail et c’est cela qui l’a amenée à s’intéresser à des sujets pluriels, avec, toujours, le souhait de donner une voix à des mondes trop souvent laissés muets.
Aujourd’hui, elle privilégie une démarche personnelle, affranchie des contraintes, qui n’a de cesse de varier de cadre et d’élargir son champ d’investigation. Ce virage vers une photographie à la croisée du monde de l’art et des enjeux de société lui a aussi permis d’expérimenter des techniques photographiques multiples, comme le travail à la chambre, notamment aux Rendez-Vous de l’Histoire à Blois, le moyen format, et plus récemment le sténopé, pour lequel elle organise des ateliers à la dimension pédagogique. Dans cet ordre d’idée, la contextualisation de l’accrochage occupe une place prépondérante, qui, sans négliger l’espace identifié – Maison des Arts de Créteil, Grand-Palais, Institut du Monde Arabe, Mucem, Point Ephémère, la voit aussi inscrire ses oeuvres dans des cadres plus informels que sont une galerie végétale pour Bon Pied Bon Oeil, une chapelle Renaissance pour les Rencontres Photographiques de Saumur, les passerelles du Canal Saint-Martin pour l’exposition Des Femmes, les Berges de Seine pour l’exposition Terres de Foot ou la projection de ses photos de cowgirls sur la façade numérique d’EP7 à Paris. Ces dernières années, c’est en Seine Saint-Denis, là où elle vit, qu’Amélie Debray à choisi de poser ses objectifs. A Villepinte, elle a questionné la place de la femme dans l’espace public avec Trajectoires. En résidence à Aulnay-Sous-Bois elle a suivi l’équipe féminine  de football pendant un an, tissant des liens avec les joueuses en rentrant dans leur intimité.