Musée Réattu

La façade, côté Rhône (c) Colombe Clier

MUSEE REATTU, MUSEE DES BEAUX-ARTS DE LA VILLE D'ARLES

Pour les Arlésiens, pas de doute : on ne va pas "au musée" des beaux-arts d’Arles, on va "au Réattu". Telle une signature, voire une marque déposée, "le Réattu" évoque ainsi immanquablement la figure du grand peintre néoclassique d’Arles, Jacques Réattu (1760-1833), mais aussi le musée dont il est à l’origine, baigné par la lumière du Midi et les eaux du Rhône qui coule à ses pieds.
Réinstallé dans sa ville natale depuis qu’il s’est porté acquéreur d’une ancienne commanderie de l’Ordre de Malte en 1796, Jacques Réattu, peintre engagé, artiste républicain, donne ainsi un écrin somptueux à son oeuvre. Atelier d’artiste et de collectionneur, maison rêvée par Réattu pour accueillir des artistes qui viendraient profiter de cette lumière qui fascinera plus tard Vincent van Gogh, lequel, avec la même conviction, imaginera l’atelier du Midi. L’ancien Grand Prieuré de l’Ordre de Malte devient en 1868 le musée des Beaux-Arts d’Arles grâce à Élisabeth Grange, fille unique de Réattu, qui fait don des bâtiments et des collections à la Ville.
L'accrochage des collections tire parti de cette double identité – ancien palais de l’Ordre de Malte et maison d’artiste – célébrant la dimension architecturale d’un site classé monument historique en dialogue avec des collections sans cesse enrichies par une politique d’acquisition d’art contemporain. L’objectif est de réaffirmer une identité muséale, construite de manière cohérente au fil du temps, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à son développement actuel. Les oeuvres sont redéployées sur la totalité des 1300 m2 du musée, des peintres du XVIIe siècle aux artistes les plus contemporains, évoquant la diversité et la singularité des collections.

LES ORIGINES D’UN MUSÉE
Les chevaliers de l’Ordre de Malte : Un héritage monumental et historique – Le parcours revisite, comme un prélude à l’histoire du musée, les témoignages artistiques laissés par les chevaliers de Malte, présentés dans un nouvel espace dédié à l’histoire du bâtiment ;
Jacques Réattu : artiste et collectionneur – Une section importante est consacrée à l’oeuvre de Jacques Réattu, des premiers pas à l’Académie de peinture, au couronnement du Prix de Rome jusqu’aux peintures des dernières années, sans oublier les monumentales peintures en grisaille purement révolutionnaires. Ses collections personnelles de peintures sont aussi mises à l’honneur, avec pour chef-d’oeuvre le célèbre portrait de Simon Vouet (1590-1649) ;
Une filiation artistique : Antoine Raspal, l’oncle prodige – Antoine Raspal, issu d’une famille d’artistes arlésiens, veilla sur sa soeur et ses enfants, initiant son neveu Jacques Réattu à l’art de la peinture. Ses compositions, précieuses pour l’ethnographe qui s’intéresse au XVIIIe siècle provençal, sont tout à la fois empreintes d’un académisme et d’un provincialisme qui font la singularité d’une oeuvre rare.

UN MUSÉE OUVERT SUR SON TEMPS
Vincent van Gogh : le grand absent ? – Si aujourd’hui Arles et Van Gogh semblent irrémédiablement liés, il n’en reste pas moins qu’aucune oeuvre du peintre hollandais n’y est conservée. Le Réattu a cependant dans ses collections une lettre que Vincent écrit à son ami Paul Gauguin en janvier 1889, témoignage émouvant d’une amitié artistique majeure et de la période arlésienne ;
L’après-guerre, une renaissance pour le Réattu : de Zadkine à Richier –
Le musée trouve un second souffle dans les années 50, notamment grâce au séjour arlésien d’Ossip Zadkine, qui offre la splendide Odalisque de 1932, et encourage le conservateur, Jean-Maurice Rouquette, à ouvrir les collections à l’art de son temps. Quelques sculptures contemporaines intègrent ainsi les collections, comme le Griffu de Germaine Richier (1952) ;
Pablo Picasso : une donation exceptionnelle –
En 1971, Picasso fait don de 57 dessins, ensemble complété par la suite par le portrait de Maria, mère de l’artiste, offert par Jacqueline Picasso en 1985, puis par le portrait de Lee Miller en Arlésienne, déposé par le musée national Picasso en 1990. La collection compte également des gravures et affiches du maître espagnol ;
Depuis les années 80 : l’art contemporain –
Un espace du musée est consacré à la peinture et au dessin contemporain, dans lesquels excellent Pierre Alechinsky, Pierre Buraglio ou Mario Prassinos. C’est à Arles en effet qu’Alechinsky réalise les premiers estampages de plaques d’égout (Soleil tournant, 1987) qui donneront naissance à une série emblématique... Sa rencontre avec Gironella lui ouvre la porte de la tauromachie : la série Al Alimon, réalisée à 4 mains, donne aux arènes d’Arles une place majeure ; La sculpture, avec les oeuvres de César, Arman, Bernard Pagès ou Vladimir Skoda, vient occuper cours, loggias et chapelle, rappelant ainsi le lien ombilical noué dans la collection entre sculpture et architecture.

UN MUSÉE TOURNÉ VERS L'AVENIR
La photographie et l’art sonore, des départements pionniers et innovants –
C’est au Réattu que se constitue en 1965 la première collection photographique dans un musée des Beaux-Arts français, grâce à l’initiative de Lucien Clergue et Jean-Maurice Rouquette. Le second étage du Grand Prieuré est dorénavant entièrement dédié au riche fonds photographique du musée, présentant une sélection d’images de grands maîtres de la photographie, d’Edward Weston à Robert Doisneau ou Willy Ronis, et d’artistes d’aujourd’hui, qui comme Georges Rousse, ou Dieter Appelt, travaillent aux frontières entre performance, sculpture et photographie ; et c’est encore au Réattu que l’art sonore franchit pour la première fois, en 2007, les portes d’une institution muséale....

 

Discipline
Arts plastiques
Année de création
1868
Statut
Musée des beaux-arts de la ville d'Arles
Actions culturelles et médiation

Entre patrimoine et modernité : le service des publics du musée Réattu En s’appuyant sur ses collections anciennes, modernes et contemporaines, le musée propose une approche décloisonnée et transversale de l’art. Le service des publics Le service des publics contribue à rendre accessible le Musée et ses collections au plus grand nombre. Ainsi, il organise au rythme des collections permanentes et des expositions temporaires, des rencontres entre l’institution et les publics qui peuvent prendre la forme de visites et d’ateliers. Constitué d’une équipe de 3 médiateurs, le service a pour mission de transmettre la richesse et le sens des collections et des lieux tout en veillant à s’adresser à un public diversifié. Dès 1977, le musée Réattu se dote d’un service pédagogique, et aujourd’hui encore il propose, tout au long de l’année, des actions pédagogiques adaptées au public scolaire (de la maternelle aux écoles supérieures) par la lecture d’image et la transversalité, sur le thème majeur de la rencontre entre patrimoine et modernité. Ses offres s’adressent également à des publics spécifiques, en collaboration avec des centres sociaux et associations d’Arles, mais aussi au grand public par l’organisation de conférences, d’atelier adultes ou encore de visites commentées. Public scolaire : Croiser les disciplines et initier à la lecture d’œuvres Les actions éducatives sont en lien avec les expositions temporaires et les collections permanentes. L’approche pédagogique et transversale de l’art qui les accompagne s’appuie sur la découverte de démarches d’artistes au travers d’expérimentations. A l’écoute des demandes, le service des publics peut concevoir des projets en partenariat et en accord avec les orientations du musée. Pour les scolaires, l’équipe du Service des publics propose des actions pédagogiques centrées sur un programme annuel de visites-ateliers.

Publications

Multiples éditions, notamment en collaboration avec Actes Sud (se référer au site du musée : www.museereattu.arles.fr, ou contactez la documentation au 04 90 49 36 98)

Prestations

Merci de consulter le site du musée www.museereattu.arles.fr

Consultez le site du musée www.museereattu.arles.fr

Adresse
Musée Réattu 10, rue du Grand Prieuré 13200 Arles France Tél :04 90 49 37 58 musee.reattu@ville-arles.frhttp://www.museereattu.arles.fr
Directeur : Daniel ROUVIER Téléphone :04 90 49 38 53 Courriel :d.rouvier@ville-arles.fr
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022