Groupe Dunes
madeleine chiche et bernard misrachi développent leurs projets artistiques au sein du groupedunes.
« Artistes flous », ils pratiquent naturellement les franchissements de frontières. Et sont nés de ces mouvements artistiques des années 80, qui naviguaient allègrement de la performance au cinéma expérimental sans hiérarchie, c’est-à-dire usant d’une certaine liberté de déplacement, de mouvement, de pensée. Depuis toujours, c’est leur mode de faire.
Ils conçoivent et réalisent des installations multimédia in situ – constituées d’images vidéos, de sons, de technologies numériques, d’interactivité, de dispositifs lumineux, d’objets, de mots… - qui s’intéressent et interrogent la façon dont nous nous approprions les lieux que nous habitons et qui prennent en compte le paysage urbain environnant et ses mouvements.
L’espace public et le paysage sont le terrain de leurs explorations. L’urbain est leur milieu. Ils l’arpentent comme des chercheurs : observation, intuition et expérimentations guident leurs gestes et dans leurs cheminements, ils croisent celui de scientifiques. Ils abordent l’interdisciplinarité comme une mise en commun de savoirs, faite d’affinités et d’intérêts partagés. Où l’entrecroisement de savoir-faire est avant tout une histoire de rencontre.
À travers leur art, ils s’intéressent à la capacité à reconsidérer ce que l’on voit et sait et, à faire de l’expérience intime une manière de s’approprier notre existence.
Habitat, habiter, rapport au monde et représentation du monde sont pour eux inter-liés. Leurs œuvres tentent de mettre en regard les enjeux urbains et démocratiques qui les importent (du désordre à l’organisation sociale ; de la perception intime à l’appropriation du monde que l’on habite et la pensée...).
L’espace public, l’écologie, les sciences, les technologies et le numérique dans le paysage environnant, sont des piliers de leur travail artistique. Toutes ces thématiques concordent à mettre à l’épreuve un espace public expérimental.
Leurs créations, pour la plupart, éphémères et non reproductibles sont visibles en France et en Europe. Madeleine Chiche et Bernard Misrachi participent à des séminaires et workshops sur des thématiques autour de la ville, de l’espace public et des technologies.
Le groupedunes propose des formations professionnelles Max/Msp/Jitter.
Depuis 2007, Il est sociétaire, membre fondateur de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Friche Belle de Mai.
Plus d’informations :
« Le groupedunes produit depuis plusieurs années un travail singulier, très impressionnant dans ses modalités d’apparition, inclassable au regard des catégories de l’art. Est-ce un travail de plasticiens, de cinéastes, d’urbanistes, de chorégraphes. Est-ce un travail perceptuel, conceptuel, critique, politique ? Tout cela à la fois probablement, mais c’est assurément un travail artistique tant par sa complexité que par sa capacité à provoquer une expérience sensible et se déployer des objets de pensées »
Françoise Parfait, « Pour une poétique de la ville ».
