25 lauréats, dont 7 en post-production et 18 en développement, ont bénéficié en 2021 du soutien Image/mouvement, à la suite de la commission dédiée qui s’est déroulée les 1er et 2 juillet.

 

Projets soutenus en post-production

Ardèche Images Production pour le film d’Arnaud Lambert

Depuis la forêt. Histoires de Philippe Artières

Pendant trois jours, l’historien Philippe Artières m’accueille dans sa maison perdue dans la forêt pour y rencontrer ceux qui peuplent ses livres, criminels, invertis et autres anonymes de l’histoire.À l’écart, le temps d’une expérience partagée, se dessinent un autre rapport à la parole savante et une manière très personnelle de vivre le passé.

Centrale Électrique pour le film de Narimane Mari

On a eu la journée. Bonsoir

Ce projet, vu comme une installation et un film, réunit la vie, la mort et l'amour dans un mouvement de création collective. Celui qui ne peut apparaître que lorsque le geste devient poème. Un poème que je considère au présent.

La Compagnie des Indes pour le film de Gisèle Vienne

Jerk

Après plus de 12 ans de tournée internationale, Gisèle Vienne adapte son spectacle culte Jerk dans un film audacieux qui explore à la fois la psychologie d'un personnage violent et perturbant et l'aspect le plus dangereux du travail d'un comédien : se mettre dans la peau d'un tel personnage... Le film dépasse le cadre d'une captation pour nous faire passer de l'autre côté du miroir : accompagner le comédien Jonathan Capdevielle dans sa transformation physique et mentale pour coller à l'interprétation de David Brooks. Gisèle Vienne questionne alors le rapport du comédien à son personnage. Comment se l'approprier et surtout comment en sortir ? Quelle distanciation ? Quels troubles cela peut-il susciter ? Comment travailler cette psychologie et quand passe-t-il de l'un à l’autre ?

La Fabrica Nocturna Cinéma pour le film de Yoel Meranda

Excrétapolitiques

Dans les quartiers informels du Cap, le gouvernement n'a jamais construit de système d'égouts, d’où l'absence de toilettes à chasse d'eau dans les baraques rudimentaires dans lesquelles la population de ces quartiers vit. Chaque résident·e doit ainsi inventer une solution individualisée pour se débarrasser de ses excréments.Excrétapolitiques est un film d’essai composé de rencontres avec une douzaine de personnes qui font face à cette crise sanitaire causée par un racisme systémique toujours présent en Afrique du Sud.

Sister Productions pour le film d’Antoine Boutet

Ici Brazza

Ici Brazza, tout un programme : une zone en friche vit ses dernières heures. 53 hectares à bâtir en « urbanisme négocié », pour créer un quartier « éco-responsable », un vaste projet immobilier dans l’air du temps. Chronique d’un terrain vague en transformation, Ici Brazza scrute l’annonce d’un « nouvel art de vivre » dans la réalité brute du terrain. Entre la promesse des mots et des maquettes, s’infiltre la boue, s’immiscent les squatteurs, s’agitent les grenouilles, redistribuant les cartes et les plans des promoteurs et architectes. Suscitant désir et appréhension, les états successifs du paysage dessinent au fil des ans l’image de la ville de demain.

Spectre productions pour le film de Filipa César et Sónia Vaz Borges

Mangrove School

Pendant les onze années de lutte armée menée contre l’occupation coloniale portugaise (1963-1974), le PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert) a construit des écoles de brousse dans des zones difficiles d’accès. Certaines d’entre elles étaient construites sur des racines de palétuviers, dans des mangroves isolées. Filipa César revisite aujourd’hui l’héritage éducatif de ces écoles de la résistance imaginées par le leader visionnaire Amilcar Cabral.

Volte Film pour le film de Roee Rosen

Kafka for Kids

Kafka for kids est un film qui combine plusieurs genres cinématographiques. C’est une comédie dramatique dans laquelle viennent s’insérer des éléments empruntés au documentaire et à la comédie musicale. Le film se présente au premier abord comme le pilote d’une série télévisée dont le but, plutôt pervers, est de rendre les écrits de Kafka accessibles aux tout petits. Le pilote, premier épisode de la série, raconte La Métamorphose, le roman de Kafka décrivant les mésaventures de Gregor Samsa. Mais l’aspect central de la Loi dans les écrits de Kafka ainsi que le fait que le film soit censé s’adresser aux enfants fait dériver le film vers un sujet tout à fait différent : la façon très complexe et troublante dont l’enfance est définie par la loi militaire israélienne dans les territoires occupés palestiniens. Par ce déplacement, le film lui-même subit une métamorphose.

 

Projets soutenus en développement

5 à 7 Films pour le film de Camilo Restrepo

Tarrarrurra

Colombie, années 1940. Suite à un violent règlement de compte qui a décimé sa famille, une fillette est placée dans un orphelinat. Dans la solitude de son enfermement, « La Nouvelle » se prend d’affection pour une petite pierre qu’elle pense être l’incarnation de son frère, Tarrarrurra, à qui elle conte ses peurs. La nonne responsable de l’orphelinat s’interroge sur le devenir de ses pensionnaires, qui toutes ont connu la violence. Elle fait part de ses doutes à sa supérieure, dans de longues lettres qui restent sans réponse. Ces deux voix sans écho, celles de la fillette et de la nonne, livrent par salves successives le récit de leur vie et de la brutalité de la société qui les a réduites à l’enfermement. Alors qu’au dehors les groupes armés menés par Cent-Mille et Le Cavalier perpétuent leurs crimes dans leur course au pouvoir, Tarrarrurra, pierre silencieuse, donnera à la fillette la confiance et la force de rompre le cycle de la violence.

Ad Libitum pour le film de Dominique Cabrera

Le Cinquième plan de La Jetée

Pendant l’exposition Chris Marker à la Cinémathèque, mon cousin Jean-Henri s’est reconnu dans La Jetée. Il était là de dos, avec ses parents sur la terrasse d’Orly dans le cinquième plan du film. Si c'était lui, il était le héros du film enfant. Toute la famille les a reconnus et j’ai été happée par sa vision. C’est par Orly que notre famille était arrivée d’Algérie en 1962.

Artisans du Film pour le film de Pouria Hosseinpour

Ali Reza

Je suis né en France dans une famille iranienne après la Révolution de 79. Mon père était un partisan fidèle du Shah et son frère Ali Reza un révolutionnaire. Ali Reza a été assassiné à Paris quand j'avais un an. Personne n'a jamais su les raisons de sa mort. Mon père a toujours refusé d'en parler. Pour briser son silence, je décide de mener l'enquête à Paris et de retourner en Iran sur les traces de la vérité.

Ecce films pour le film de Guillermo Moncayo

Mastodonte

Mastodonte est un film qui tisse son récit à partir de deux fils narratifs délibérément différents, tout en évoquant des sujets et des temporalités éloignées, rattachées à un même espace géographique. À travers l’image omniprésente de la fouille et de l’excavation, ce film est une tentative de mettre en lumière une partie d’ombre de mon histoire personnelle. En même temps, il s’attache à creuser l’histoire collective d’un territoire qui a été le scénario d’une violence effrénée, laquelle n’a cessé de se renouveler depuis le temps de la colonisation espagnole au XVème siècle, jusqu’à nos jours.

Grünt pour le développement du film d’Ombline Ley et Quentin Coulon

Ministère de la solitude

Ministère de la solitude est un projet de film où se mêle le documentaire et la fiction, l’enquête et le récit, la grande Histoire aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. De la jeunesse improductive japonaise aux évaporés du monde du travail, nous enquêtons sur les nouvelles formes d’aliénation liées au capitalisme moderne : filles trois fois inutiles, hikikomoris, humains déguisés en mascottes, membre du club des puceaux... Nous donnons la parole à ceux qui s’extraient, volontairement ou non, de la société des Hommes.

Irrévérence Films pour le film de Gwenola Wagon et Pierre Cassou-Noguès

Voyage en Virusland

Voyage à Virusland est une chronique filmique qui retrace le développement d’une forme de vie soumise à la viralité et au confinement. Virusland pourrait se trouver n’importe où. Virusland ne désigne pas une région du globe mais une forme de vie. Comme le virus qui la suscite, celle-ci vient de l’extérieur et nous touche par contagion. Contagion d’une région ou d’un pays à l’autre, et contagion de la fiction à la réalité. L’angoisse qui domine Virusland ne tient pas seulement à la peur de tomber malade. Elle relève de ce que Freud appelle l’inquiétante étrangeté : quand la réalité semble se calquer sur la fiction, on se rend compte que quelque chose ne va pas sans pouvoir dire quoi exactement.

Les Films de l'œil sauvage pour le film de Vadim Dumesh

La Base

Un futur proche ou peut-être un passé récent. La Base Arrière Taxi est un centre de transit et d'attente gigantesque, isolé aux abords de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. De plus en plus de chauffeurs de taxis parisiens vieillissants, d’origines diverses, y passent de longues heures, en attendant d’être dispatchés vers les courses depuis les terminaux. Ils y trouvent un refuge contre la fatigue et la concurrence exacerbée qui règne dans la métropole. Au fil des années, cet endroit singulier, hors-temps et hors-lieu, suspendu entre circulation et immobilité, situé au carrefour de frontières éphémères, s’est transformé en un deuxième chez-soi pour les chauffeurs de tous horizons. L’artisanat, l’auto-formation, la spiritualité, les loisirs et la créativité font irruption dans ce non-lieu dont les fonctions premières de contrôle, de régulation et d’expédition ont été détournées. Face aux grandes disruptions et crises de leur époque, face à l'incertitude d’un monde qui tremble, les chauffeurs se réapproprient le temps et l’espace. Munis des caméras de leurs smartphones, ils archivent leurs savoirs, paroles, mémoires et imaginaires. Tissant entre eux ces artefacts et témoignages intimes, « la Base » est leur bouteille à la mer, une chronique, une proposition, entre utopie et dystopie.

Les Films du bilboquet pour le film de Seydou Cissé

Garibou

Un petit village du centre du Mali, de nos jours. Baillo, 11 ans, est un « garibou ». Placé en école coranique depuis sa plus tendre enfance, il mendie chaque jour pour le compte d’un marabout, le Moualim, qui fait régner la terreur sur l’ensemble de ses élèves. Pour échapper à la violence de son quotidien, Baillo n’a qu’un seul refuge : son imaginaire. Mais lorsque son frère Sékou, âgé d’à peine 6 ans, est à son tour confié au Moualim, rien ne peut plus le détourner de l’insupportable réalité de leur condition…

Les Volcans pour le film de Johan Grimonprez

Soundtrack to a Coup d'État

Le 16 février 1961, deux légendes du jazz Abbey Lincoln et Max Roach envahissent le Conseil de sécurité de l'ONU pour protester contre l’assassinat du premier ministre congolais Patrice Lumumba. Six mois plus tôt, juste après la déclaration d'indépendance, la Belgique implique le Congo dans une intrigue mondiale. Comme d'autres dirigeants au Ghana ou en Égypte, Lumumba exige que les richesses de l'Afrique servent le peuple africain. La Belgique coloniale craint de perdre l'accès aux matières premières. De concert avec la CIA et le MI6, Bruxelles exploite le récit de la guerre froide et supprime le rêve d'une Union panafricaine, en tuant Patrice Lumumba. L'arrivée du Congo sur la scène mondiale des Nations Unies en septembre 1960, rejoignant 15 autres pays africains, provoque un séisme politique. L'équilibre de l'Assemblée générale change. Le bloc afro-asiatique obtient la majorité des voix et le contrôle occidental de l'ONU commence à s’effriter. Frappant la table avec sa chaussure, Khrouchtchev reproche à l'ONU de se prêter à la promotion d'intérêts coloniaux. L'image des États-Unis, comme leader du monde libre, est abîmée par les protestations contre la ségrégation et la violence raciale. Des ambassadeurs du jazz sont envoyés pour faire diversion à des coups d'État en Afrique et en Asie. Armstrong, mais aussi Duke Ellington, Nina Simone, Dizzy Gillespie et Melba Liston, se retrouvent face à un dilemme : comment représenter un pays où règne l’hypocrisie de la ségrégation ?

Momento films pour le film d’Eyal Sivan

Dialogues d'exilés

Fadi et Rami sont deux Syro-libanais exilés dans une ville européenne de bord de mer qui ressemble à la leur. D’abord inconnus l’un à l’autre, ils deviennent complices plus qu’amis au fur et à mesure de leurs rencontres, toujours imprévues, qui se déroulent toujours dans les mêmes lieux : tantôt un bistrot surplombant port, tantôt le bar de la gare ferroviaire, tantôt la cafétéria de l’ancien chantier naval, tantôt la buvette de la gare maritime. Ensemble, ils boivent, fument et philosophent sur la politique et sur leurs vies d’exilés. Sur fond de ce qu’il est convenu d’appeler « la crise migratoire qui s’abat sur l’Europe » et avec, en contre-champ, la mer Méditerranée devenue un cimetière pour des milliers de migrants en quête d’une vie meilleure, leurs échanges tournent en rond, ou plutôt en spirale, pour en revenir à la cause de leur exil : la guerre post-coloniale. L’exil, on le sait, rend l’esprit plus aiguisé. Comme Ziffel et Kalle, les réfugiés juifs du Dialogues d’Exilés de Bertolt Brecht dont s’inspire ce projet, Fadi et Rami abordent ainsi une multitude de sujets sérieux avec dialectique et humour, en se répondant du tac au tac. L’arabe parlé, et en particulier leur dialecte beyrouthin, s’y prête aisément. Ces dialogues au langage ciselé s’inscrivent dans des lieux emblématiques, lieux de transit pour des destinations non-nommées, traversés d’inconnus et ouverts à tous.

My New Picture pour le film de Bertrand Bonello

Production

Une adolescente a un pouvoir, celui de nous faire entrer dans ses rêves. Mais aussi dans ses cauchemars. Enfermée dans sa chambre, la jeune fille, dont le seul rapport au monde extérieur est virtuel, se met à naviguer entre rêve et réalité. Jusqu’au moment où elle s’y perdra complètement.

Petit à petit production pour un film d'Alexander Abaturov

Paradis

Sibérie. Kyril, 13 ans, vit avec sa famille dans un petit village isolé situé près du cercle polaire, dernière frontière de la taïga - la plus grande forêt du monde. Cet été-là, une canicule anormale s’abat sur la région arctique. Le ciel s’est voilé d’épais nuages de fumée. Les cendres propagent avec elles des nouvelles inquiétantes dans le village : la taïga est en feu, les flammes approchent. Abandonnés à leur sort par le lointain pouvoir, les habitants font face ensemble à une force qui les dépasse.

 

Pivonka Production pour le film de Chloé Galibert-Laîné et Kevin B. Lee

Histoires d'après

Après plusieurs années passées à enquêter sur la production audiovisuelle de l'organisation terroriste État islamique, deux chercheurs, Chloé et Kevin, explorent ce que deviennent ces images en 2020.Où sont-elles encore visibles ? Qui y prête encore attention, et pourquoi ? Qu'est-il arrivé aux personnes qui ont participé à leur production ? Ré-ouvrant des dossiers qu'ils avaient abandonnés, ils rencontrent plusieurs personnes qui sont devenues, pour diverses raisons, des archivistes de Daesh. D'une rencontre à l'autre, les deux chercheurs approfondissent leur compréhension de la manière dont ces images ont été produites à l'origine, et réfléchissent à leur inscription future dans différentes histoires alternatives.

Providences pour le film de Mathieu Kleyebe Abonnenc

En traversant l’Horizon Arawak ou La Musique des Paysages Vivants

En traversant l’horizon Arawak ou La Musique des Paysages Vivant est un projet de film qui sera construit comme une lente méditation poétique. Un documentaire sensible visant à construire un portrait cinématographique de l’auteur Guyanien Wilson Harris.

Quilombo Films pour le film de Claire Glorieux

Zou

Zou raconte le chemin d’un homme avec une jambe en moins qui avance plus intensément qu’un homme valide. La jambe amputée, membre fantôme qu’il peut encore bouger dans sa tête, est le pivot de cette histoire. A la fois trace de la guerre qui lui a fait perdre la plupart des membres de sa famille et l’a forcé à fuir son pays, à la fois frein à son exode qui lui a rendu la marche douloureuse et plus laborieuse que n’importe lequel de ses compagnons de route, c’est aussi le point d’appui pour son intégration dans un nouveau territoire. La jambe droite d’Ahmad Shah est l’absente de l’histoire, elle est le signe du manque qui n’a jamais cessé de le faire avancer, faisant de lui un homme plus que n’importe qui, debout. Le papier, le carton, le tissu, seront autant de matières à manipuler pour raconter cette histoire - le découpage, le collage, la couture, autant de manières de tirer le fil et de recoller les morceaux.

Solang Production pour le film de Pierre Jean Giloux

Biomimetics

Biomimetics se situe dans une continuité, celle de la tétralogie filmique Invisible Cities qui abordait l’utopie des Métabolistes japonais et leur conception de la cité comme système biologique. L’un d’eux K. Kurokawa s’inspira de la double hélice de la structure d’ADN, celle qui donna naissance à la biologie moléculaire. Dans ce nouveau projet je me réfère au biomimétisme, terme défini par Janine Benyus comme « une science qui étudie la nature en vue de l’imiter ou de s’en inspirer pour résoudre des problèmes humains ». Cette science est novatrice dans le sens où elle inverse le comportement communément admis qu’il faut exploiter le monde naturel plutôt que d’apprendre de lui. Mes films ont pour but de questionner sur un mode fictionnel les espaces urbains que nous construisons et dans lesquels nous vivons. Deux types d’approches sont envisagées : un travail de scénario à partir de prises de vues réelles initialement collectées, dans le but d’y superposer des «extensions» virtuelles. Le second sera réalisé en images de synthèse, à partir de projets de smart cities tels que Gift City ou Dholera. C’est à partir de scénarios prospectifs et en m’appuyant sur les recherches actuelles en biomimétisme que cette fiction s’élabore en laissant, bien entendu, une large place à l’imaginaire de la « réalité augmentée », qui permet de superposer une augmentation numérique à une factualité existante, de développer, à partir des potentialités du présent, un récit sur le futur.

Studio Orlando pour le film d’Olivier Zabat

L'Inconditionnel

Derrière les murs d'un centre d'hébergement d'urgence se cache une humanité en détresse, des corps et des âmes parfois en danger, parfois traumatisés attendant avec espoir la possibilité de se reconstruire et de réapprendre à vivre.

The Kingdom pour le film de Qutaiba Barhamji
Dernière mise à jour le 30 juillet 2021