SEMYON AGROSKIN

Exposition
Arts plastiques
Diem perdidi Galerie du Tableau Marseille
SEMYON AGROSKIN

Se voir est difficile. Probablement, j’ai recours à l’art comme à une thérapie. L’art est spontané, il ne dresse pas de barrières instrumentales ou technologiques. Les idées se matérialisent rapidement et se détruisent avec la même rapidité. Cela ressemble à ces bobines de film déchirées qui projettent sur l’écran des images en vrac. L’image change, se transforme, disparaît parfois -tout comme une vidéo.

Je pense et travaille par séries : « Personnages sans visage », « Quelques silhouettes aux bains publics », « Grands légumes », « Compagnons d’armes », « Les autres », « La nuit ». Dans un sens je suis des notions très traditionnelles sur l’art, l’école moscovite de peinture. Bien que je sois architecte de profession, je me suis toujours senti artiste peintre. J’ai commencé à peindre activement dans les années Quatre-vingt, une époque cruciale, lorsque l’école traditionnelle de peinture a été radicalement repensée. Il est essentiel pour moi que mon art soit palpable, sensuel, comme si la surface de la toile était chargée d’énergie. Mon positionnement entre l’ancien et le moderne, entre différentes époques, me permet de ne pas classer les sujets en « importants/non importants », de ne pas me soucier de leur actualité. C’est pour cela que j’aime à la fois Bill Viola et Morandi. Travailler seul me permet de choisir mes sujets, mes amis, mes relations et ma stratégie personnelle.

Dans mon travail, j’utilise vidéo et photographie. Parfois c’est moi qui les fais, mais souvent je les récupère par ci par là. Je travaille avec la banalité, avec des objets simples, avec des paysages inintéressants. Les pauses sont importantes, pas seulement l’objet en soi, mais son absence, sa trace, la voix inaudible. Ce sont des sortes de chroniques, une scène sur laquelle il est possible de modifier quelque chose -ouvrir ou fermer des fenêtres, changer les objets de place, inventer et recomposer les sujets, tout en aiguisant et modifiant l’idée directrice, cet élan par lequel la série a commencé. Ma peinture est une réaction aux événements qui se produisent autour de nous, à l’époque, mais il ne s’agit pas d’une réaction directe. Je raconte une histoire d’homme -pas la mienne, personnellement, juste un homme comme moi.

Commissaires d'exposition

Horaires

Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 19h.

Le samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h

 

Tarifs

Entrée libre

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Diem perdidi Galerie du Tableau 37 rue Sylvabelle 13006 Marseille France
Dernière mise à jour le 27 mars 2023