Sculpture, de Derain à Séchas

Exposition
Arts plastiques
Carré d'Art-Musée d'art contemporain Nîmes
Exposition hors les murs du Centre Pompidou, la sélection regroupe 74 oeuvres de 48 sculpteurs et présente une véritable histoire de la sculpture des années 10 à la période actuelle. Cette exposition s’organise autour de deux notions : - l’évolution de la forme en tant que dispositif central : la dialectique du plein et du vide [Duchamp-Villon, Freundlich, Derain, Brancusi], l’apparition du concept d’antiforme [Arp, Flanagan, Oldenburg], la permanence de la figure [Giacometti, Barbier, Séchas, Richier, De Kooning.] - le dialogue de la forme avec l’espace : en tant que construction [Tatline, Malevitch, André, Lewitt, Vermeiren, Lavier, Cragg, Buren, Absalon], signe [Giacometti, Picasso, Gonzalez, Calder, Takis, Tinguely] et théâtre figuré [Arp, Giacometti, Calder, Christo, Spoerri].

Complément d'information

Sculpture, de Derain à Séchas

Exposition conçue et organisée conjointement par le Centre Pompidou, Musée national d’art moderne,
et Carré d’Art - Musée d’art contemporain de Nîmes

Réalisée à partir des collections du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, complétée par deux prêts consentis par le Musée Picasso, la sélection de l’exposition regroupe 71 oeuvres de 48 sculpteurs. Dans un parcours vivant, elle couvre le XXe siècle, de 1910 à nos jours pour privilégier la sculpture sur l’installation. L’exposition, de par son ampleur, se déploie sur les deux niveaux du musée (2500 m2), rappelant ainsi l’utilisation de l’espace qui était celui de l’exposition inaugurale en 1993.
Muséographie et catalogue, construits selon une répartition thématique, soulignent la continuité, voire la confrontation des réalisations des grands maîtres du XXe siècle, Brancusi, Giacometti, Arp, Calder.., dont les fonds structurent la collection du Centre Pompidou, comprenant aussi des oeuvres contemporaines récemment acquises (Thomas Schütte, Gabriel Orozco, Michel Blazy, Marc Quinn...).

Le parcours de l’exposition
 FORME
- Plein/creux
L’exposition ouvre sur un ensemble d’oeuvres comprises entre 1910 et 1927. Toutes fondées sur une simplification de la forme menant parfois presque à l’abstraction, elles témoignent du choc que fut la rencontre du cubisme pour de nombreux artistes (Laurens, Duchamp-Villon, Lipchitz, Freundlich...). L’opposition du plein et du creux (Derain ou Brancusi et Laurens dès les premières années du siècle) renouvellent l’étroite relation de la forme et du matériau annoncée par les sculptures et les reliefs de Gauguin.

- Anti-forme
À plusieurs moments de l’histoire, les artistes ont cherché une alternative aux formes géométriques simples. L’art concret défini par Jean Arp s’inspire du principe de croissance vitale. Vers le milieu des années 60, Richard Serra, Robert Morris, Barry Flanagan s’intéressent à des matériaux malléables tels que le plomb, le feutre, le tissu bourré de sable. Chez Oldenburg, ce décalage par rapport à la géométrie prend une véritable dimension critique. Tous s’attachent
plus à créer les conditions de naissance de la forme qu’à en maîtriser l’aboutissement.

- Figure
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, comprise entre le retour à la figuration de Giacometti en 1947 et les plus récentes réalisations de Gilles Barbier, de Séchas ou de Marc Quinn, la figure s’écarte de l’expérimentation purement formelle. Immédiatement après la guerre, chez Germaine Richier, mais encore chez De Kooning elle témoigne d’une forte présence humaine. Dans les années 90, la figure revêt diverses apparences à l’existence instable, mannequin ou empreinte, grâce auxquelles l’artiste se définit tout en portant un regard aigu sur son environnement.

 ESPACE
- Construction
Au travers des plus grands noms du constructivisme russe (Tatline, Malevitch, Stenberg), du minimalisme (André, Lewitt), apparaît une conception de la sculpture en tant que volume simple. Le socle (Vermeiren), la base, la superposition des éléments (Lavier), la progression géométrique (Cragg), la série sont autant de façons d’ordonnancer l’espace à partir d’une forme centrale. Ce principe, poussé à ses conséquences ultimes, donne les Cabanes de Buren, où la relation de la forme et de l’environnement devient celle du positif et du négatif, mais aussi les cellules d’habitation d’ Absalon où la forme transmet ses contraintes à l’espace.

- Signe
La forme-signe tend à une sorte d’écriture dans l’espace qui reste déchiffrable. Cette réduction de la masse est particulièrement perceptible dans l’usage du bronze ou du métal soudé chez Picasso et son ami Julio Gonzalez. Ouvrant sur des sculptures de Giacometti, de Picasso, de Gonzalez, des mobiles de Calder de l’entre-deux-guerres, ce thème se poursuit après guerre dans les signaux électriques de Takis ou les machines de Tinguely.

- Espace de projection
Ce thème rapproche des artistes aussi variés que Arp, Giacometti, Calder, Fontana, Christo, Spoerri mais aussi plus proche de nous Orozco ou Fischli/Weiss. L’oeuvre se lit comme une collection d’objets ou de situations, dont l’échelle physique induit une distance par rapport au spectateur. Toutes possèdent un espace propre défini par une table, un socle ou une boîte, qui fait de ces oeuvres une sorte de scène isolée du réel mais ouverte à la projection mentale du spectateur.

Cette manifestation est rendue possible grâce aux oeuvres des Collections nationales dont le Centre Pompidou a la garde. Elle marque la seconde collaboration entre les deux Institutions. Une première exposition, "Au fil du trait, De Matisse à Basquiat- oeuvres sur papier du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne" avait eu lieu à Carré d'Art du 26 juin au 27 septembre 1998.

Un catalogue, présentant l’iconographie complète de l’exposition, est édité avec le Centre Pompidou.

Co-commissaires de l’exposition : Françoise Cohen, directrice de Carré d'Art - Musée d’art contemporain et Marielle Tabart, conservateur au Centre Pompidou, Musée national d'art moderne.

Carré d’Art - Musée d’art contemporain de Nîmes - Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h

Tarif plein : 4,45 € - Tarif réduit : 3,20 €
Entrée gratuite aux porteurs du laissez-passer du Centre Pompidou

Autres artistes présentés

Jean Arp
Gilles Barbier
Constantin Brancusi
Daniel Buren
Alexander Calder
Alberto Giacometti
Claes Oldenburg
Pablo Picasso
Thomas Schütte
Vladimir Tatline

Horaires

10h-18h tous les jours sauf le lundi

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Carré d'Art-Musée d'art contemporain Place de la Maison Carrée 30000 Nîmes France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020