Road Strip ! #4

Avec Julia Lamoureux, Nicolas Jaoul, Charlotte Martin, Géraud Soulhiol, Jérémy Louvencourt
Exposition
Arts plastiques
Bande dessinée, illustation
Pavillon Blanc Henri Molina Médiathèque | Centre d’art de Colomiers Colomiers
Vue de l'installation de Jérémy Louvencourt, Raod Strip! #4

4ème édition du genre, Road Strip est une exposition collective et urbaine qui explore les pratiques du dessin dans l'art contemporain, le graphisme et la bande dessinée. Cinq jeunes artistes issus des écoles d'art visuels de la région sont invités : Charlotte Martin, Géraud Soulhiol, Nicolas Jaoul, Jérémie Louvencourt et Julia Lamoureux.

JULIA LAMOUREUX

Graphiste de formation et diplômée 2011 du DSAA des arènes, la pratique de Julia Lamoureux se base sur le dessin. Elle propose une frise de 4 images ou les motifs d’une ville apparaissent progressivement, en écho au titre ‘road strip’. Ce travail est en lien avec son intérêt pour le cinéma d’animation.

« Ce qui m'intéresse dans le dessin c'est, comme le disait Paul Valery, qu'il permet de mieux voir ou de voir autrement le sujet représenté. À la fois pour le dessinateur qui doit observer plus attentivement et plus en détail les formes de son modèle mais aussi pour le spectateur à qui le dessin donne à voir l'essence des formes du sujet représenté. Le dessin est donc un moyen de mettre en valeur les qualités plastiques, formelles des objets qui nous entourent et incite à y prêter davantage attention.

« Il y a une immense différence entre voir une chose sans le crayon dans la main et la voir en la dessinant. Ou plutôt, ce sont deux choses bien différentes que l’on voit. Même l’objet le plus familier à nos yeux devient tout autre si l’on s’applique à le dessiner : on s’aperçoit qu’on l’ignorait, qu’on ne l’avait jamais véritablement vu. »

(…) Ici, L'idée serait alors de n'avoir qu'un paysage urbain, qui se construirait en quatre panneaux. La narration que raconte cette bande est alors celle du dessin lui-même. Ce serait également un moyen de mettre en valeur les qualités graphiques et formelles des paysages urbains dans lesquels nous vivons. (Ce qui m'intéresse dans le dessin (figuratif) c'est qu'il permet de mieux voir ou de voir autrement le sujet représenté. Pour le dessinateur qui doit observer en détail son modèle mais aussi pour le spectateur à qui le dessin donne à voir une "représentation", donc une interprétation. »

Extrait de la note d’intention de l’artiste pour Road Strip ! 2011 http://julia.lamoureux.free.fr/

NICOLAS JAOUL

Diplômé du DNAP de l’école des beaux-arts de Toulouse, Nicolas Jaoul est l’un des membres du studio de création Alwest basé à En Jacca, à Colomiers. Là, il met son dessin au service de scénographies d’intérieurs et de productions diverses. Il tient à ses heures un journal web qu’il intitule simplement « dessin d’un jour », journal acide d’une actualité digérée au prisme des phobies et des désirs contemporains…

« Mon intention est de réaliser un quadriptyque. J’utilise le dessin au quotidien pour dresser un constat commun de notre société. Le carnet, support principal, rythme mes idées. De cette série en évolution constante, je souhaite approfondir une idée en particulier, un carambolage frontal de voitures dessinées en aplats de couleur, la mort symbolisée par l’ascension. Je propose un faux semblant entre dessin et peinture, à travers un carambolage géant de voitures miniatures se fracassant sur un mur. Une sorte de chaos absurde, choquant et poétique, qui vient de se produire. » extrait de la note d’intention pour Road Strip ! 2011

CHARLOTTE MARTIN

Diplômée 2011 du DNSEP option communication de l’école des beaux-arts, son dessin se situe dans la lignée de l’illustration de presse et d’un l’engagement politique et social. Jovial et acide, son dessin interpelle au premier regard, fait de grands aplats noirs ou colorés sur le fond blanc du papier, il touche au cœur et d’un coup. Sa proposition pour Road Strip ! 2011 sera à son image de dessinatrice militante : un brun polémique, Charlotte Martin dit ce qu’on hésite parfois à dire, elle fait plein usage de « la liberté d’expression » avec des dessins dont les motifs et les couleurs crient haut ce qu’on pense bas. Son trait est un regard pointé vers un monde brinqueballant.

« Dans le cadre du projet ROAD STRIP #4, je souhaiterais développer sur les quatre panneaux mis à ma disposition une thématique qui me tient à cœur, celle de la place des Arts (Plastiques et Appliqués) dans notre société. On a trop souvent tendance à les négliger alors qu’ils font partie intégrante de notre vie et de notre quotidien. (…) je souhaite amener le public à se questionner, à voir le monde qui l’entoure autrement en le guidant et l’accompagnant dans sa réflexion de manière plutôt ludique. »

GERAUD SOULHIOL

Depuis son diplômé passé en 2007 à l’école des beaux-arts de Toulouse, Géraud Soulhiol explore la voie d’un dessin minutieux et sensible, nimbé de collusion entre le rêve et les objets du monde ; Il fouille des rapprochements inattendus : entre les stades de foot et les cathédrales, entre le dessin et le marc de café… En 2010, son travail a été présenté au salon d’art de Montrouge. Il propose pour road strip de reprend un travail entrepris aux beaux-arts : « la bataille », un combat dessiné entre la Ville et la Campagne, entre des arbres et des poteaux électriques.

« Ce dessin, qui sera conçu spécifiquement pour l’exposition, est dans la continuité de mon projet « La Forêt » (porte mine 0,5B sur Canson blanc) réalisé en 2007, où, par le biais d’arbres et de poteaux électriques, le dessin proliférait au mur et de feuille en feuille, amenant le regardeur vers différents lieux (fête foraine, châteaux fort, immeubles, usines…). Pour ce nouveau projet, ces deux signes graphiques (arbres reliés par des guirlandes lumineuses et poteaux reliés par des fils électriques) deviennent les personnages princi­paux de la scène en train de se jouer, répartis en deux camps, ils se rejoignent au centre de la composition pour livrer bataille et s’entre-déchirer. Cette composition, où deux formes opposées proli­fèrent, vient dessiner, par une série de réseaux quasi-cartographique, un territoire sans lieu, un paysage fantasmé (cf page 3).

La bataille est inspiré par les dessins de mon enfance où, sur de grandes feuilles de papier accordéon pour ordinateurs, se déployait de grandes scène de combat opposant les cowboys et les indiens, les gaulois et le romains, les américains et les allemands… Ici, l’utilisation de pictogrammes (arbres et poteaux) me permet de dépersonnaliser cette bataille, dans une opposition nature/culture, et de permettre au regardeur de déambuler dans ce paysage/acteur. Le support des panneaux électoraux, n’est pas étranger à ce thème, car on y livre bataille »

Extrait de la note d’intention de l’artiste.

JEREMY LOUVENCOURT

Graphiste diplômé 2011 du DSAA des arènes, il pratique un dessin qu’il assimile aux TOC, exploration de ses pensées et de ses manies dans un dessin abstrait et psychédélique. Pour road Strip 2011, il propose de dessiner un « parcours sensible dans un micro-organisme » :

« Nous sommes entouré de tout un tas de formes de vie diverses et variées, à la taille plus ou moins visible. Du micro à la molécule tout ce domaine me fascine et me passionne . Partant de là, mon dessin se veut comme une coupe au microscope, un rassemblement, une juxtaposition de petits organismes ouvert à l'intérieur de l'espace urbain. Une fenêtre donnant sur un petit monde visuel foisonnant, dans lequel il y aura une profusion d'éléments afin de créer une surface dense et saturé. Cette surface aura une texture particulière qui ouvrira vers un espace. Paysage, entre le minéral et l'organique, peuplé de motif, ma composition sera à la fois une interprétation mais aussi une proposition personnelle. »

Complément d'information

Exposition programmée et produite à l’occasion du Festival de la bande dessinée de Colomiers et de « graphéine », événement du réseau art contemporain de l’agglomération toulousaine.

Le centre d’art s’associe en 2011 avec le collectif In/out (artiste diplômés 2010 de l’école des beaux arts) qui propose l’exposition intitulée Trash Test, exposition de dessin sur les camions bennes de l’entreprise Sita Suez, en novembre 2011, en écho à l’exposition Road strip.

Commissaires d'exposition

Adresse

Pavillon Blanc Henri Molina Médiathèque | Centre d’art de Colomiers 1 place Alex Raymond 31770 Colomiers France

Comment s'y rendre

Bus Tisséo :

Ligne 21 – arrêt Lauragais – Pavillon Blanc

TAD 118 – arrêt montel

Linéo 2 - arrêt Pavillon Blanc

Lignes 150 et 32 – arrêt Pavillon Blanc

Train ligne C :

Depuis gare des Arènes Toulouse : arrêt Colomiers. Tarif Tisseo

Voiture :

N124 sortie 4, parking gratuit de 190 places, place Alex Raymond face à la Mairie

Dernière mise à jour le 20 mai 2021