Rerum Novarum - Vincent Olinet
Vincent Olinet crée une installation à la croisée du parking, de la manufacture et du garage. Par moulage et assemblage, il reproduit une série d’exemplaires de la Benz Velo Comfortable de 1893, première voiture standardisée de l’histoire industrielle. La voiture incarne un monde nouveau qui a vu naître le cinéma et nombre de découvertes scientifiques et d’idéologies. Posant un rapport de force entre le passé et l’avenir, l’artiste emprunte le titre latin d’une encyclique parue en 1891 pour nommer l’exposition, Rerum Novarum : des Choses Nouvelles. « L'ère industrielle repose la question du collectif écrit t-il. L'Homme existe, et comme les humanistes l'arrachent à Dieu, l'âge industriel l'arrache à la Nature. Tout d'un coup en inventant la machine on considère l'Humain. » Pour cet artiste qui s’intéresse aux machines à rêves, cette voiture devient le prisme d’une époque où la sérialité, la compétence, la nouveauté et la place de l’homme au travail sont autant de questions posées à la société et à l’art.
Extrait de la note d'intention de l'artiste:
J'ai pensé pour cette exposition une série d'oeuvres, qui dans leur présentation forment une œuvre unique, un large nombre d'automobiles manufacturées, inspirée par un modèle particulier, la Benz Vélo Comfortable de 1893. Cette voiture est la première voiture standardisée, et sa réédition et sa réinvention questionnent la sérialité, le standard, la compétence, et le prisme d'une époque au travers duquel nous éclairons notre Histoire contemporaine. L'invention d'une automobile, littéralement ce qui se meut par soi-même, ne répond pas à un besoin direct, mais plutôt à une conjonction de savoir-faire, de technologies et quelque part d'absurdité. Cet objet résume le destin d'une œuvre d'art, objet attendu par personne mais qui jaillit du néant. (…). C'est la somme de ces énergies qui fait l'essence de ce travail. Ma tâche d'artiste-poète-philosophe est de comprendre, rejouer, expliquer, prolonger et donner à voir une expérience. Une expérience pas uniquement plastique, mais qui fourmille d'anecdotes, de grandes lignes historiques, d'aspiration humaines, et de miroirs contemporains. De boulons serrés et de vis vissées.
Vincent Olinet / www.vincentolinet.com/ www.laurentgodin.com
Né à Lyon en 1981, Vincent Olinet s’est formé à la Rijksakademie d’Amsterdam. Il fabrique, expérimente et construit des univers et objets en transit entre le réel et l’imaginaire. Fasciné par Walt Disney et la fabrication du merveilleux, il sculpte le réel pour lui donner la démesure du rêve enfantin. Il choisit ses sujets pour leur pouvoir affectif, visuel et coloré, leur potentiel à parler de manière universelle, et les façonne pour amplifier leur naturel sculptural. Il fait de ses modèles des personnalités à double face, jouant sur une perception à la fois attirante et repoussante, la confusion du vrai et du faux. La première exposition de cet artiste en Centre d’art ouvre les portes de l’imaginaire. Si ses œuvres s’incarnent souvent dans la sculpture, elles persistent en mémoire comme des images.
Interview de l'artiste : https://vimeo.com/138175056
Commissaires d'exposition
Artistes
Partenaires
Remerciement à la galerie Laurent Godin, Paris.
En partenariat avec les Galeries Lafayette – « Vitrines sur l’art », 2 au 29 juillet 2015, 4 à 8 rue Lapeyrouse à Toulouse - l’exposition se prolonge du 2 au 29 juillet aux Galeries Lafayette de Toulouse, partenaires de l’exposition dans le cadre de l’événement national « Vitrines sur l’Art 2015 ».
Adresse
Comment s'y rendre
Bus Tisséo :
Ligne 21 – arrêt Lauragais – Pavillon Blanc
TAD 118 – arrêt montel
Linéo 2 - arrêt Pavillon Blanc
Lignes 150 et 32 – arrêt Pavillon Blanc
Train ligne C :
Depuis gare des Arènes Toulouse : arrêt Colomiers. Tarif Tisseo
Voiture :
N124 sortie 4, parking gratuit de 190 places, place Alex Raymond face à la Mairie