Maxence Rifflet, Nos prisons publié par Le Point du Jour

Projet soutenu par le Cnap
Parution
Photographie
L'Atelier Paris 20
Couverture du livre Nos prisons de Maxence Rifflet publié au Point du Jour

Nos prisons rend compte, à travers un montage de textes et d’images, du travail mené durant trois ans par Maxence Rifflet avec des détenus de sept prisons françaises. Il est ponctué de documents anonymes et d’œuvres artistiques concernant les prisons, rassemblés par l’auteur au fil de cette recherche.

Comment photographier dans un espace de surveillance sans le redoubler, comment cadrer sans enfermer ? La première réponse a été de ne pas s’intéresser à l’enfermement en général, mais à des lieux particuliers : photographier des prisons, plutôt que la prison.

Les cinq premières, où Maxence Rifflet a mené ces ateliers, évoquent une longue histoire architecturale : de la petite maison d’arrêt de Cherbourg datant de 1827 à la vaste maison centrale « ultra-sécurisée » de Condé-sur-Sarthe inaugurée en 2013, en passant par les prisons de Caen, Rouen et Val-de-Reuil. Deux autres prisons illustrent des situations encore différentes : le centre de détention expérimental de Mauzac, dans lequel les détenus circulent plus librement, et la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), marquée par une surpopulation permanente.

Outil d’enregistrement, la photographie est également ici le moyen d’une interaction. L’architecture carcérale n’est pas seulement le sujet de ce travail ; elle est aussi le lieu où il s’est élaboré : photographier des prisons, mais surtout en prison, sans nier les contraintes que cela suppose et en collaboration avec les détenus.

Nos prisons constitue d’abord le récit d’une expérience subjective quoiqu’indissociable des photographies réalisées en commun. Maxence Rifflet raconte les lieux et les usages qu’il découvre, ses rencontres avec Robert Badinter, initiateur de la prison de Mauzac, ou Christian Demonchy, qui en fut l’architecte avant de construire celle de Villepinte.

Tant par la diversité des situations que par sa manière de les aborder, ce livre donne une vision sans équivalent des prisons en France aujourd’hui. Parce qu’il retrace un parcours singulier, il invite à s’affranchir des représentations abstraites pour voir les prisons telles qu’elles sont et imaginer les transformer.

Depuis une vingtaine d’années, Maxence Rifflet mène des enquêtes documentaires qui passent par une recherche narrative et visuelle. Son travail sur les travailleurs du nettoyage dans le cadre de la commande publique « Les Regards du Grand Paris » sera présenté aux Magasins généraux de Pantin et au Musée Carnavalet en 2022. Maxence Rifflet a déjà publié au Point du Jour Une route, un chemin (Prix Nadar du meilleur livre photographique 2010).

Ouvrage réalisé avec le soutien à l’édition du Cnap.

Parution : mai 2022
20 × 26 cm
165 photographies et documents
268 pages
ISBN : 978-2-912132-96-3
32 euros

Complément d'information

Le livre paraît à l'occasion de l'exposition qui ouvre le week-end prochain (4-5 juin) au centre d'art Le Point du jour à Cherbourg.

Une rencontre autour du livre aura lieu à la librairie L'Atelier le mercredi 8 juin à 20h, 2bis rue du Jourdain, Paris 20e, en présence de Maxence Rifflet, de l’équipe du journal anti-carcéral L’envolée et de Christian Demonchy, architecte (notamment du centre de détention de Mauzac).

Artistes

Adresse

L'Atelier 2bis rue du Jourdain 75020 Paris 20 France
Dernière mise à jour le 30 mai 2022