Pascale Kaparis

Parce que je rêve pas (DVD)
Parution
Film, vidéo
Paris-Musées Paris 10
Avec le soutien du centre hospitalier d’Avallon. La Morlande. À l’écart d’Avallon, ce plateau se détache comme une île. Les personnes âgées des communes avoisinantes y sont regroupées. Ici, à l’écart de la ville et du monde, se trouve l’Unité de Soins Longue Durée. Pascale Kaparis effectue pendant l’année 2007, à La Morlande, plusieurs prises vidéos de malades d’Alzheimer. Sa réflexion et sa recherche sont engagées par Alain Ansart, directeur du Centre Hospitalier d’Avallon à l’occasion d’une construction sur ce site. C’est d’abord un livre qui imprime l’image-mouvement et nous montre ainsi la perception fragmentée de l’artiste accordée aux comportements et états des malades. Alternent des photogrammes agrandis et d’autres, plus petits et répétitifs, proches du format de la photo d’ident

Complément d'information

Informations complémentaires

Le film ensuite est réalisé et présenté à Lille en novembre 2007, à A.L.E.P.H., Association Lilloise pour L'Étude de la Psychanalyse et de son Histoire. Ce film nous amène aux marges, aux limites du connaissable et nous fait dériver dans des mondes qui sont les univers de ces personnes touchées par l’oubli. Le temps y subit des variations, il est infini, saccadé, en rondes répétitives, perdu, sans attache, entre mer et ciel. Ce film poétique est aussi politique et dévoile un problème actuel de société, celui de la vieillesse et de la perte de la mémoire.

« Le film apparaît tout entier comme un long rêve, qui mêlent des images fortes, troublantes, comme celles qui nous restent au réveil, où le rêveur, qu’il soit vidéaste ou spectateur, occupe toutes les places » Sylvain Masschelier, extrait interview.

Autres extraits

Chantal Dalmas, psychiatre :
« PK a filmé les patients pour ce qu’ils sont réellement dans leur essence même et dans leur nudité sans rajouter quoique ce soit pour frapper qui que ce soit. Il sont eux tels qu’ils sont exactement et je pense que c’est ça qui fait que la maladie est rendue aussi bien dans son sens et dans son essence et que si on est frappé par l’émotion, ça vient vraiment du patient lui-même et non pas du regard du cinéaste ».

Sylvain Masschelier, agrégé de lettres :
« Il fallait un film d’artiste pour donner forme à ce qui reste un manifeste politique, sans slogan, sans objet de revendication, sans militant, sans défilé, sans théoricien. L’art vidéo se prête à sonoriser ce qui n’est pas même de l’ordre de la plainte et fait entendre en boucle le manque qui se creuse et qui ne formule aucune demande. Le beau titre même, parce que je rêve pas, nous renvoie à la possible disparition du désir qui nous soutient, celui dont le rêve est la manifestation pour Freud, cette extinction progressive du désir que les analystes nomment aphanisis, ce serait peut-être aussi ce dont souffrent Ghislaine, Blanche, Marc… Mais ce serait aussi la confrontation à l’intraitable réalité que l’on pourrait entendre : alors l’image de la caméra vient à peine les réveiller, son défilement se fait plus lent, et le son enregistré se laisse filtrer, prendre dans une chambre d’échos, ceux de l’enfance. « Il n’est de pays que de l’enfance » disait Roland Barthes, et à voir ce film, on sait qu’il n’est d’océan que de la vieillesse, à condition de préciser que l’enfance y prend enfin le large… »

« Comme là, j’aurais été au bord de la mer, (…) si je rêvais ça, je m’en rappellerais… »

DVD / Durée 28’13 / Format : 4/3 - Son : DOLBY DIGITAL MONO / ISBN : 978-2-916545-54-7 / PVP : 24 € / Langue française / Bonus DVD :
Questions réponses, Pascale Kaparis et Sylvain Masschelier ; Regards croisés, Alain Ansart, directeur du Centre Hospitalier d’Avallon, Jean-Louis Belin, gériatre, Chantal Dalmas, psychiatre.

Editions Monografik

Date de parution : janvier 2008

Diffusion-distribution en librairies : Paris Musées

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Paris-Musées 27 rue des petite écuries 75010 Paris 10 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020