PARITÉ

Exposition
Arts plastiques
Galerie Arnaud Lefebvre - 75006 Paris 06

PARITÉ

STÉPHANE BAYARD - ROBERT HUOT - MARTINA KLEIN - MARIA MORGANTI -

EUGÉNIE PAULTRE - MARIANNE SCHARN - RYO TAKAHASHI

7 novembre - 7 décembre 2013

Vernissage : jeudi 7 novembre 2013 de 18h à 20h,

à 19h30 performance « papillon de nuit » de Ryo Takahashi

Galerie Ivana de Gavardie 10 rue des Beaux-Arts 75006 Paris

mardi - samedi : 14h30 - 18h30

Contact : Arnaud Lefebvre - tél. : +33 (0) 681 334 694

http://www.galeriearnaudlefebvre.com

 

PARITÉ

« Parité » est une exposition de peinture avec 4 artistes femmes et 3 artistes hommes. Les études féministes ont démontré l’importance de reconsidérer l’art selon d’autres critères que ceux qui ont mené à un déroulement « patriarcal » de l’histoire de l’art.

Cette exposition se propose de montrer un regard sur un art fait par des hommes et un art fait pas des femmes au moyen de la peinture. Chacun des artistes de l’exposition a développé ses propres moyens d’expression.

Stéphane Bayard montrera deux tableaux de la même série. À la précédente exposition, sa pièce était accompagnée d’une vidéo de la même pièce, créant un effet de miroir entre les deux. Il parle lui-même de « pratique plutôt "inquiète" du tableau abstrait mais aussi surtout de la monochromie ». Est-ce du double mouvement de concentration et d’ « engloutissement » du regard du spectateur que ses tableaux tirent leur pouvoir d’attraction ?

La pièce de Robert Huot, Based On Four Centers (« Basé sur quatre centres ») est un triangle équilatéral d’acrylique et fusain sur toile, dont le titre semble défier la géométrie. L’usage de diverses formes de symétrie est une constante dans l’art de Robert Huot. Son intérêt de longue date pour l’œuvre de Buckminster Fuller l’a amené à rejeter la surface rectangulaire au profit du triangle. Ses recherches dans ce domaine depuis plus de cinquante ans montrent un ensemble impressionnant de réalisations. (voir http://www.roberthuot.com/recent-work/triangles/).

Le monochrome chez Martina Klein fait partie, comme dans ses peintures en angle droit, d’un langage visuel dont les articulations visent à la réalité de la couleur. Dans l’exposition, nous verrons une petite peinture « lila » dont la toile n’est fixée que par le bord supérieur et repose librement le long du châssis. Et une « Pick-Pocket Painting » où un morceau de tissu peint ressort d’une large « poche ». Dans les deux cas, nous sommes mis en présence du processus matériel de sa peinture. Martina Klein dit que la couleur possède un espace que nous pouvons voir.

Les deux peintures de Maria Morganti datent de 1998. L’art de Maria Morganti semble converger vers une double fin. D’un côté son souci de rendre la couleur autonome, en donnant à toutes les couleurs le même traitement, et de l’autre côté d’imbriquer plus systématiquement sa vie à son temps de travail, en quête d’ouverture et d’harmonie. Ses deux tableaux nous disent aujourd’hui la profondeur de son engagement tandis qu’ils contiennent déjà le germe de son évolution, et qu’ils marquent un moment de plénitude, vus à travers les yeux de ses enrichissements ultérieurs.

Les peintures d’Eugénie Paultre ont la fraîcheur d’un nouveau départ et pourtant elles donnent l’impression d’appartenir à une tradition qui remonte loin en arrière de nous. Ses pigments purs, ses traces peintes et ses formats carrés sont des seuils tangibles pour entrer dans le grand voyage visuel qu’Eugénie Paultre élabore dans son art.

« Pacific IV » de Marianne Scharn évoque l’océan du même nom. La référence de Marianne Scharn à l’image en tant que l’ « autre côté de l’abstraction » est un fil sous-jacent à son travail.  L’expérience plastique de l’Océan sur le carré des quatre toiles provient de la vibration des fines bandes acryliques bleues et argent et de la fixité du mur entre les carrés. Il est extraordinaire que sa peinture donne une telle sensation de paix, à un moment où Marianne Scharn doit affronter la catastrophe naturelle qui a dévasté son village de Mogollon au Nouveau Mexique…

La peinture de suie de Ryo Takahashi est composée de deux carrés identiques de papier fait main avec du plâtre et verni. Ils « révèlent » l’image du dos d’une femme nue allongée. Chaque fragment semble indépendant de l’autre, et leur mise en relation crée la silhouette de la femme. Elle habite dans un monde flottant entre Gustave Courbet et l’âge post atomique.

 

Adresse

Galerie Arnaud Lefebvre - 75006 10 rue des Beaux-Arts 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020