Nature et détournements : une autre appréhension

Exposition présentée au 6, Mandel, Paris Commissaire de l'exposition : Galerie Nathalie Béreau, Chinon Pour cette nouvelle année 2010, le 6, Mandel propose à voir et à découvrir les œuvres de 4 artistes Aude Franjou, Simone Pheulpin, Maryline Pomian, Isabelle Tournoud, pour lesquelles on pourrait évoquer l’histoire de Pénélope, la femme d’Ulysse. Pas dans son rapport à la fidélité qui est de l’ordre de l’intimité, mais dans ce symbole féminin - et pas seulement ! - que représenterait l’ouvrage sans cesse défait pour être repris, manifestation de loin en loin d’une persévérance, voire d’un acharnement, d’une méticulosité, d’une dextérité, d’un espoir sans cesse répété, d’une protection aussi pour soi-même. Les 4 artistes sont présentées ensemble dans une volonté de rapprochement et d’un regard simultané sur leurs œuvres. Ces 4 personnalités somme toute très différentes ont pourtant une approche similaire et quasi exclusive de ces matières disparates : Aude Franjou avec le chanvre et le lin, Simone Pheulpin avec le coton, Maryline Pomian avec le papier à cigarette, Isabelle Tournoud avec les graines végétales. Chacune d’elle s’est accaparé une matière pour mieux s’en défaire, et savoir ne pas tomber dans le rapport exclusif d’un savoir-faire qui pourrait être uniquement de l’ordre du geste, mais au contraire développer des créations où l’idée maîtresse est le détournement pour mieux exprimer une vision personnelle du monde. Aux œuvres de ce quatuor répondent dans les enchevêtrements des plantes du jardin du 6, Mandel celles non moins surprenantes du jeune artiste Quentin Garel. (...) Nathalie Béreau, décembre 2009