Mark William Wilson

Exposition Mark William Wilson Suspendre son incrédulité Première exposition à Paris Dans le prolongement de son travail de création, et pour sa première exposition en France, Mark William Wilson conçoit pour le 6, Mandel une exposition spécifique qui tient compte aussi bien de l’évolution de ses questionnements actuels que du lieu. L’artiste propose au regard et à l’esprit son interrogation sur les liens étroits qui relient l’Univers à l’Homme. Ses expériences chamaniques, l’utilisation dans ses dessins et peintures du pendule et de l’harmonographe - vecteurs d’une mise en situation de l’artiste comme réceptacle d’un don dont il n’a pas entièrement le contrôle - placent ainsi Mark W. Wilson au cœur d’un système qui est au-delà d’une simple attitude. Sur trois étages et dans le jardin, Mark W. Wilson propose donc l’exposition "Suspendre son incrédulité" une expérience aussi bien visuelle, sensible, intellectuelle qu’olfactive. Côté jardin : ouverture à l’exposition avec une installation végétale constituée de sacs remplis de terreau et de plantes ( daturas, passiflores et coquelicots) qui inviteront le visiteur à l’oubli de la ville. Le dénominateur commun aux trois niveaux de la maison est la lumière et l’interaction entre intérieur et extérieur, dominé par le jardin et ses arbres, véritable écran protecteur à l’environnement de la ville. Salle rez-de-jardin : un grand dessin "Cosmique" au pendule ainsi qu'une gravure au pendule. Dans ces créations, l’artiste fait référence au pendule de Léon Foucault c’est-à-dire à la réflexion de la Terre tournant autour du Soleil et nous situant d’un point de vue mathématiques dans notre propre Cosmos. Salle rez-de-chaussée : une peinture "Cosmique" et des paysages associant aquarelle et travail à l'harmonographe envahiront le champ de vision du visiteur et l’imprègnera de telle sorte que cela devienne une expérience physique. Pour Mark W. Wilson le paysage fait entre autre référence à l’atmosphère gothique des paysages de Victor Hugo. Cage d’escalier : les "Dessins érotiques" et "Les yeux" au pendule, révélateurs une fois de plus du lâcher prise dans la recherche artistique de Mark Wilson seront le lien entre les différents niveaux. On pense à Odilon Redon, au travail de l’inconscient dans cette démarche symboliste, mais aussi à Georges Bataille, aux dessins érotiques de Hans Bellmer. Toutes ces références assumées par l’artiste ne sont pas pour autant des entraves puisqu’il a su s’en démarquer, imposant une démarche personnelle. Elles sont des repères. Cet érotisme léger, suggéré plus qu’imposé pose la question de la fertilité de la Terre, son avenir, dans une démarche poétique et non pas revendicative ou politique. Mezzanine : des sacs de coton anciens dessinés, encadrés exposés aux cimaises. En opposition à ceux du jardin remplis de fleurs et de compost. Nature contre Culture ? Nathalie Béreau, avril 2008