L'homme jusqu'à la plaine
Chez Jean Anguera la sculpture c’est d’abord la représentation de l’homme,
puis la représentation de sa réalité affective pour devenir, au fil des années
une « géographie sentimentale » ou comment décrire une réalité
qui se situe en deçà ou au-delà du corps et de sa vision anatomique.
Comme le corps, la sculpture est confrontée à l’espace, au paysage
qui l’entoure et à celui qui cherche à reproduire le sentiment « intérieur ».
La plaine, source d’inspiration évoquée dans les titres des œuvres, est ce
paysage situé aux confins de la Beauce et du Gâtinais imprégné par la puissance de l’horizon, omniprésente séparation entre la terre et le ciel, puissance d'une ligne interprétée aussi comme une rencontre ou un passage, comme un absolu ou
parfois comme un déroulement de l’espace, un défilement du temps.