let

Jean-Adrien Arzilier et Alexandre Giroux annoncent dans leur teaser les enjeux de l’exposition Let à Iconoscope. La topologie de la galerie délimitée par trois murs et une large partie vitrée les amène à transformer cet espace en terrain de squash et à expérimenter le titre même de l’exposition. En effet, une particularité de ce sport est que les deux joueurs partagent et défendent alternativement la même surface de jeu. Cette spécificité entraîne quelques fois des situations lors desquelles les deux joueurs entrent en interférence, on dit qu'il y a alors une situation de Let. Il est bien question d’interférences, d’interactions entre ces deux travails artistiques qui envisagent, chacun, des pièces mêlant les codes de la connaissance et de la représentation du monde. Jean Adrien Arzilier et Alexandre Giroux se jouent des systèmes établis qu’ils soient artistiques, scientifiques ou techniques, en créant des formes hybrides à partir d’objets existants, détournés dans leur fonction et leur forme. Ils activent la marge d’erreur inhérente à tout mode de représentation pour créer des prototypes . Dans Let ces formes artistiques, mises ou remises en jeu dans l’espace de la galerie créent un territoire où il est question de déplacement, de translation, de connection, de point de vue, de jeu, de parasitage, de relecture de ce qui semble établi et définitif.