Le témoignage graphique de Suzanne Emmer-Besniée, déportée à Ravensbrück
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Suzanne Emmer-Besniée, Voyage de Compiègne à Ravensbruck en wagon plombé, 1945-47 (FNAC 20345 (1)). En dépôt au Musée de la Résistance et de la Déportation, depuis le 6 octobre 2016).
Geneviève de Gaulle (même convoi que Suzanne Emmer-Besniée, parti de Compiègne le 31 janvier 1944) : « Ce terrible voyage qui a duré trois jours et trois nuits. Pas d’eau, un bidon débordant en guise de tinette pour ces 80 femmes ne pouvant s’allonger ni même s’asseoir qu’à tour de rôle… ».
Suzanne Emmer-Besniée, Arrivée au camp de Ravensbrück à 3H1/2 du matin le 3 février 44, 1945-47 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
« Personne d’entre elles ne pourra oublier la nuit de l’arrêt du train dans l’obscurité ; c’était celle du 2 au 3 février… Il fallait sauter hors du wagon… accueillies à coups de matraque. « Vite, vite, par cinq, sales cochonnes », traduisais-je à mes voisines » (Geneviève de Gaulle, La Traversée de la nuit).
Suzanne Emmer-Besniée, Première nuit au bloc 26 avec tous les bagages(dont nous serons dépouillées), 1945-47 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
C’est dans le block ou baraquement 26 que les femmes du convoi des « 27000 » passèrent les premiers temps de leur captivité avant d’être transférées, pour la plupart, dans le block 22.
Suzanne Emmer-Besniée, Ravensbruck : Bloch 26. Distribution de soupe ; soins donnés à la gale, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, L’Appel du matin, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Le premier appel obligeait les femmes à se lever aux aurores et à se tenir debout plusieurs heures le temps de compter et recompter les déportées de chaque « block » ou baraquement. Suzanne Emmer-Besniée indique en légende de ce dessin : « lever à 3h30. Appel de 4h40 à 7h30-8h toute l’année et par n’importe quel temps ».
Suzanne Emmer-Besniée, L’Appel du travail, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
L’Appel du matin était suivi de l’ « appel du travail » : les détenues devaient alors rejoindre sur l’avenue principale du camp la colonne de travail à laquelle elles appartenaient : ateliers de couture, corvées d’ordures, de soupe, de terrassement…
Suzanne Emmer-Besniée, Défilé le matin après l'appel devant la surveillante du camp (les femmes âgées retournent au bloc tricoter, les jeunes partent au travail), 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Les femmes âgées ou trop faibles restaient dans leur block pour effectuer des travaux de couture. Elles étaient surnommées pour cette raison les « tricoteuses ».
Suzanne Emmer-Besniée, Corvée de réfection des chaussées, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Corvée des chaussées. Tirage des rouleaux., 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Corvée de pain. Ravensbrück, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Corvée de soupe (gros et petits bidons), 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Block 21. Distribution de la soupe dehors par temps de neige (-20), 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Corvée d'ordures, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, L'Enlèvement des cadavres devant les blocs, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Sur les 959 femmes du convoi des « 27000 », 199 moururent dans le camp, la plupart de maladie et d’épuisement. A partir de janvier 1945 le camp ne fut plus seulement un camp de concentration et de travail, mais aussi un camp d’extermination avec chambre à gaz et four crématoire.
Suzanne Emmer-Besniée, Femmes battues (au milieu et au fond la cheminée du four crématoire), 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
La gardienne-chef du camp de Ravensbrück, Dorothea Binz, était particulièrement redoutée des détenues en raison de ses déchaînements de brutalité. Elle fut condamnée à mort lors du procès de Hambourg, et exécutée le 3 mai 1947.
Suzanne Emmer-Besniée, Douches (200 femmes ensemble) quelquefois attente d'une heure avant d'avoir droit de se revêtir, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Lavabo, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Avant la visite médicale. Attente dans le couloir. On doit entrer absolument nue et sans rien aux pieds, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Visite médicale et dentaire, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Bagarre pour aller du dortoir au réfectoire chercher le café (jus infâme). 500 et 600 femmes dans les dortoirs (issue pour le passage d'une personne). La policière (18 ans, prisonnière) remet l'ordre à coups de matraque., 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Les Dortoirs, 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Tricot au réfectoire (2 et 3 femmes sur le même tabouret). Lits dans le réfectoire, le dortoir étant comble (3 par paillasse 80 cm de large)., 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Bloch 6 à Reichling [Rechlin]. Salle des fêtes. 840 femmes sur 210 mq., 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
En février 1945, Suzanne fut emmenée avec des dizaines d’autres déportées au « kommando » de Rechlin (Mecklembourg), un camp de travail satellite de Ravensbrück. Les déportées y étaient employées en travaux de terrassement sur un terrain d’aviation de la Luftwaffe. D’après les récits des survivantes, la promiscuité et la saleté dans les baraques de Rechlin étaient encore pires qu’à Ravensbrück.
Suzanne Emmer-Besniée, Camp de Reichling [Rechlin]. Les W-C de la salle des fêtes., 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Suzanne Emmer-Besniée, Reichling [Rechlin]. Sortie du bloc (salle des Fêtes!) au second plan il faut enjamber une morte pour aller chercher le café - à droite femmes mourantes exposées au froid., 1945-1947 (Achat en 1947, Inv : FNAC 20345)
Les récits des déportées revenues de Ravensbrück soulignent que l’une des conditions pour survivre était de continuer à travailler, malgré l’épuisement. Car les responsables du camp éliminaient en priorité les bouches inutiles. L’historien Pierre-Emmanuel Dufayel indique que la mortalité fut nettement inférieure dans les camps de travail satellites qu’à Ravensbrück même. Rechlin était le kommando le plus dur, avec une mortalité de 12,5%.
Suzanne Emmer, avec son frère Édouard, vers 1910. Son frère est mort le 15 mai 1915 sur le font de Champagne. Son corps n’ayant pu être retrouvé, son décès a été déclaré par jugement du 19 octobre 1917.
Suzanne Emmer, vers 1914
Geneviève Emmer, par Suzanne Emmer, vers 1923-1924
Suzanne Emmer avait une prédilection pour les portraits d’enfants. Celui de son fils Jean lui vaudra les éloges de la critique de la Revue des Beaux-Arts, Colette Manoff.
En octobre 2016 le Centre national des arts plastiques a déposé au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon 25 dessins de Suzanne Emmer-Besniée (1885-1973), artiste peintre et déportée politique à Ravensbrück.
Ces dessins, réalisés au retour de déportation entre juillet 1945 et mars 1947, ont été acquis par l’État en juin 1947. Ils constituent un témoignage graphique exceptionnel sur l’univers concentrationnaire nazi.
Suzanne Emmer avant Ravensbrück
Suzanne Alice Emmer est née à Paris le 1er avril 1885 dans le 10ème arrondissement (26 rue de Chabrol), de Georges Emmer, « décorateur » de profession, et de Jeanne Marie Delle. Elle est l’aînée de la famille, ses deux frères Maurice et Édouard étant nés respectivement en 1889 et 1893.
Elle commence à exposer au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1909 et elle figure dans l’Annuaire de la Curiosité et des Beaux-Arts de 1911, en qualité d’« artiste peintre », domiciliée alors 93 boulevard Magenta (Paris, 9ème).
En l’état actuel des recherches, nous ignorons dans quelle école ou quel atelier elle s’est formée. Mais la profession de son père, qui tenait une petite entreprise de « peinture et décoration » 72 bis rue des Martyrs (Paris, 9ème), n’est sûrement pas étrangère à sa vocation. Par ailleurs l’oncle de Suzanne, Jacques Edmond Emmer (1849-1924), avait épousé une fille du peintre Auguste Boulard (1825-1897). Et les deux familles se fréquentaient l’été dans leurs villégiatures de Champagne-sur-Oise et Nesles-la-Vallée.
Il est certain que Suzanne Emmer a bien connu le peintre paysagiste et portraitiste Émile Boulard (1861-1943), fils d’Auguste, puisqu’elle expose un portrait de lui au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1920 (n° 470 du catalogue). Émile Boulard, qui a assuré les fonctions de membre du jury et de secrétaire de la « Nationale », a probablement encouragé Suzanne à exposer ses œuvres aux Salons de cette société d’artistes.
Suzanne participe très régulièrement à ces Salons de 1909 à 1932, avec une prédilection pour les portraits d’enfants et de bébés, qui lui attirent les éloges de la critique - ainsi en 1925 : « Mon bébé exécuté par Mlle Emmer-Besniée, est une merveille tant par sa délicatesse que par l’émotion qui se dégage de cet ensemble charmant » (Colette Manoff, La Revue des Beaux-Arts, 15 mai 1925). Elle reçoit même un des prix de la « Nationale » en mai 1932, le prix Lecreux (prix fondé en 1914 par Mme Gaston Lecreux pour « aider une femme artiste exposant dans une des sections du Salon »).
En juillet 1923 Suzanne a épousé l’architecte Maurice Besniée, ancien élève de l’École Nationale des Beaux-Arts (1898-1904, atelier Léon Ginain). Ils auront deux fils : Jean né en 1924 et Pierre né en 1925. Maurice Besniée mourra brutalement d’une crise cardiaque en 1938.
Jean Besniée et Jacques Lusseyran
La vie de Suzanne Emmer-Besniée va connaître un tournant inattendu lorsque son fils Jean se lie d’amitié avec son condisciple de lycée Jacques Lusseyran. Ce dernier, devenu aveugle à l’âge de 8 ans suite à un accident, est un garçon particulièrement brillant intellectuellement et doté d’une personnalité charismatique. Jean devient en quelque sorte son alter ego. L’amitié qui les unit a quelque chose d’absolu, au point que Jean convaincra sa mère de déménager à Toulouse en 1939 pour y suivre la famille de son ami.
Revenus à Paris en 1940, Jean Besniée et Jacques Lusseyran entrent tous deux au Lycée Louis-le-Grand pour préparer l’École Normale Supérieure. Mais, tout en poursuivant leurs études, ils n’acceptent pas les compromissions du régime de Vichy et s’engagent résolument à partir de mai 1941 dans les mouvements de résistance « Les Volontaires de la Liberté » et « Défense de la France ».
Suite à une dénonciation, 69 membres du mouvement « Défense de la France », dont Jean Besniée, Jacques Lusseyran et Geneviève de Gaulle, sont arrêtés en juillet 1943, interrogés et emprisonnés. Suzanne Besniée est également arrêtée, car elle s’est, semble-t-il, dénoncée dans l’espoir de sauver son fils. Il y a tout lieu de penser qu’elle partageait les convictions et les idéaux de son fils.
Ravensbrück
Après plusieurs mois de détention, Suzanne Besniée est déportée au camp de Ravensbrück le 31 janvier 1944 en même temps que 958 autres femmes, pour la plupart déportées politiques. Parti de Compiègne, ce convoi, connu sous le nom de « convoi des 27000 » (car les déportées portaient toutes un matricule compris entre 27030 et 27988) arrive à Ravensbrück le 3 février. Suzanne a alors 59 ans.
Son fils Jean a lui-même été déporté quelques semaines auparavant, le 10 janvier, vers le camp de Buchenwald. Il meurt en mars 1944, à l’âge de 20 ans, avant même de parvenir à Buchenwald, en raison des tortures qui lui ont été infligées dans le camp punitif de Neue Bremm. (Jacques Lusseyran, déporté également à Buchenwald, en reviendra malgré le handicap de la cécité…).
À Ravensbrück, Suzanne Besniée (qui porte le matricule 27335) va connaître le quotidien terrifiant si bien décrit par Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle, et qu’elle a elle-même illustré dans les dessins réalisés à son retour : promiscuité dans les baraques, froid et faim, brutalités et humiliations, omniprésence de la maladie et de la mort.
Il est remarquable qu’elle ait pu résister à ce quotidien malgré son âge déjà avancé, sachant que – d’après l’historien Pierre-Emmanuel Dufayel - 60% des « 27000 » âgées de plus de 50 ans sont mortes au cours de leur déportation. En 1945 (probablement en février-mars) elle est envoyée à Rechlin, un des camps de travail satellites de Ravensbrück, où elle est employée à des terrassements sur un champ d’aviation. Sa résistance physique et cette période de « Kommando » lui ont probablement permis d’échapper au pire car Ravensbrück devint à partir de janvier 1945 un véritable camp d’extermination, avec chambre à gaz et fours crématoires.
Les circonstances de la libération de Suzanne Besniée nous sont assez bien connues grâce aux archives du Comité International de la Croix-Rouge et à l’étude de Pierre-Emmanuel Dufayel sur le convoi des « 27000 ». Le 30 mars 1945, alors même que les chambres à gaz du camp fonctionnaient à plein, le chef de la mission de la Croix-Rouge rencontrait à Ravensbrück le commandant du camp pour négocier la libération de 300 déportées contre 454 prisonniers civils allemands. Parmi ces 300 déportées figuraient 70 femmes du convoi des 27000, dont Suzanne. Elles furent effectivement libérées le 5 avril et parvinrent en Suisse le 9 avril. Très éprouvée physiquement, Suzanne Besniée – qui pesait alors environ 30 kilos et avait les jambes gonflées par l’œdème – fait partie des 11 femmes qui ont dû séjourner dans un hôpital suisse (à Münsterlingen) avant d’être rapatriée en France, le 28 juin 1945.
Après guerre, Suzanne a repris sa vie dans son atelier de la rue Daguerre, où elle donnait des cours de dessin. Et Jacques Lusseyran, devenu une figure de la Résistance et bientôt du monde littéraire, rendra un superbe hommage à son ami Jean Besniée dans son livre Et la lumière fut, publié en 1953 (réédité chez Gallimard en 2005). On y trouve incidemment ce portrait de Suzanne : « c’était une femme imaginative et douce, incroyablement respectueuse des autres ».
Cette femme, que le destin n’avait pas épargnée, gardera jusqu’au bout lucidité, sens de l’humour, et un cœur plein d’affection envers les siens, comme en témoignent les lettres conservées dans sa famille. Elle est décédée dans sa 88ème année à Paris, le 3 janvier 1973.
Les dessins
Il est significatif que Suzanne Emmer-Besniée, peu après sa libération, ait repris ses instruments de travail, crayon et pinceaux, pour illustrer ce qu’elle avait vécu. Peut-être y a-t-elle été encouragée par le premier procès des criminels de Ravensbrück qui s’est tenu à Hambourg du 5 décembre 1946 au 3 février 1947, procès au cours duquel l’accusation a présenté à titre de témoignages les dessins (réalisés à Ravensbrück même) de la déportée Violette Rougier-Lecoq. Peut-être était-ce aussi la condition pour pouvoir se « libérer » psychiquement d’une expérience aussi traumatisante. Elle considérait en tout cas ces dessins comme une « documentation », ce qui indique bien la volonté de laisser un témoignage. (Un courrier de Suzanne Besniée adressé en 1959 à l’administration indique d’ailleurs que Geneviève de Gaulle-Anthonioz envisageait de les utiliser pour illustrer un de ses textes sur Ravensbrück, projet qui n’a manifestement pas abouti).
Ces dessins qui, outre leur valeur documentaire, nous remuent immédiatement par leur force visuelle, trouvent leur juste place au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon. Et le témoignage graphique de Suzanne Emmer-Besniée, désormais accessible aux chercheurs, s’ajoute aux oeuvres déjà connues de France Audoul-Martinon, (Paris, Musée de l’Armée), d’Anna Garcin-Mayade (Musée Edmond-Michelet, Brive-la-Gaillarde), de Jeannette L’Herminier (Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon), d’Éliane Jeannin-Garreau, de Jeanne Letourneau (Musée de l’Armée) et de Violette Rougier-Lecoq.
Pierre-Yves Corbel
Conservateur en chef du patrimoine
Mission de récolement
Centre national des arts plastiques
Cette notice n’aurait pu être rédigée sans l’aide de Mme Catherine Bodart et de M. Édouard Delle, qui ont tous deux des liens de famille avec Suzanne Emmer-Besniée, et que nous remercions pour leur collaboration. Mme Bodart a personnellement connu Suzanne. M. Delle a effectué des recherches sur Suzanne, notamment auprès du Comité International de la Croix-Rouge (dossier de libération et de rapatriement).
Berriot, François. Témoignages sur la Résistance et la Déportation. Autour de Jacqueline Pery d'Alincourt. Paris : L’Harmattan, 2008.
De Gaulle-Anthonioz, Geneviève. La Traversée de la nuit. Paris : Seuil, 1998.
Dufayel, Pierre-Emmanuel. Un convoi de femmes, 1944-1945. Paris : Vendémiaire , 2012.
Lusseyran, Jacques. Et la lumière fut. Paris : La Table Ronde, 1953. [réédition Gallimard 2005, avec une préface de Jacqueline Pardon]
Sujo, Glenn: Legacies of silence : the visual arts and holocaust memory. London : Imperial War Museum, 2001 [Catalogue de l’exposition à l’Imperial War Museum, Londres, du 5 avril au 27 août 2001].
Tillon, Germaine. Ravensbrück. Paris : Seuil, 1988.