Karen Kilimnik

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Karen Kilimnik
Exposition à l’ARC / Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris du 26 octobre 2006 au 7 janvier 2007

Pour son exposition à l’ARC, un événement attendu, Karen Kilimnik propose un parcours original et féerique sur sa création. Les oeuvres qu’elle a choisies d’exposer font partager sa « fascination enfantine pour les histoires clinquantes » (Eric Troncy, « Hells Bells », Frog, n° 2, Automne / Hiver 2005, p. 72.), celles des beautiful people, des célébrités issues de l’aristocratie, de la mode ou du cinéma, et composent un ensemble à la fois subtil, angoissant et critique.
Pour la première fois à Paris, l’exposition rassemble plusieurs séries de peintures et dessins révélant les thématiques de prédilection de l’artiste : portraits de princes et de princesses imaginaires, chevaux, paysages nocturnes de sous-bois, natures mortes, châteaux...
Karen Kilimnik a imaginé une scénographie entre ombre et lumière enveloppant le spectateur dans une atmosphère qui évoque les décors artificiels des jardins et des intérieurs des fastueux palais.
Au début du parcours, Karen Kilimnik conçoit une caverne intitulée The Grotto. Cette installation spécifiquement créée pour le musée présente une première sélection de peintures et dessins de l’artiste. Ce décor, constitué d’une fontaine et d’autres éléments (grappes de raisins, chandeliers,...), évoque les environnements galants du XVIIIème siècle, mais aussi l’esthétique « des grotesques » de la Renaissance italienne.
À la suite, Karen Kilimnik présente une seconde installation, Antichamber, petit salon entièrement tapissé, décoré de moulures et d’une cheminée. Accompagné d’une bande musicale, le spectateur est immergé dans une ambiance précieuse et confinée. Les oeuvres de l’artiste s’intègrent au décor éclectique de la pièce, recrée à partir d’objets d’art et de mobiliers de différentes époques.
Libérée de tout historicisme, fascinée par la « Vieille Europe », Karen Kilimnik en déconstruit ainsi les mythes. À travers de nombreux anachronismes et l’apparence candide et pailletée de ses oeuvres, l’artiste propose une expérience esthétique qui engage le spectateur dans une réflexion sur l’illusion, l’art et son héritage, la légende et la mémoire, mais aussi le fantasme et l’appropriation.
Cette manifestation s’accompagnera simultanément de deux autres installations, l’une à l’Opéra de Paris et l’autre au Théâtre du Châtelet, créant ainsi l’événement autour de la prochaine FIAC. Par ailleurs, il y aura, début 2007, une exposition de K. Kilimnik au Consortium de Dijon.

Karen Kilimnik, née en 1955, vit et travaille à Philadelphie.
Artiste de réputation internationale et remarquée lors de la dernière Biennale de Venise, Karen Kilimnik est fascinée par l’univers des contes et des légendes, autant que par les icônes de la culture pop contemporaine. Ses installations prennent souvent la forme de mises en scène associant peintures, photographies, éléments de décors réinterprétés de manière inattendue.
Empruntant ses sujets à la littérature, à la musique, au ballet autant qu’aux maîtres de la peinture ancienne (Constable, Reynolds, Goya), l’artiste recrée des « intérieurs » à la fois intimes et fantasmés, comme « chez un collectionneur », où la réalité côtoie l’illusion.

Auteurs : Caoimhin Mac Giolla Léith, Dominic Molon, Karl Holmqvist

184 pages / 180 illustrations couleur / Format 23,5 x 28,5 cm / ISBN 2-87900-991-X /
PVP 38 €

Éditions Paris Musées

Date de parution : octobre 2006

Diffusion-distribution en librairies : Paris Musées
Contact : Philippe Magnani / T : 01 56 95 07 52 / Mail : pmagnani@paris-musees.asso.fr