Judit Reigl

Rétrospective
Exposition
Arts plastiques
Musée d'arts de Nantes Nantes

Flambeau de noces chimiques, Paris, musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou © Collection Centre Pompidou, Dist. RMN / Philippe Migeat © ADAGP, Paris, 2010

Le musée des Beaux-Arts de Nantes organise une rétrospective de Judit Reigl présentant la richesse et la complexité du travail de cet artiste majeure. Son parcours est illustré à travers une sélection d’environ 80 peintures et des œuvres sur papier issues de collections publiques françaises, de collections particulières françaises et étrangères ainsi que de l’atelier de l’artiste. Les œuvres de Judit Reigl ont été récemment exposées au Musée National d’Art moderne, Centre Pompidou dans l’exposition elles@centrepompidou (mai 2009 – février 2011). Elles sont entrées récemment dans les collections du Metropolitan Museum of Art, du MOMA à New York et de la Tate Modern à Londres. Une importante rétrospective lui est consacrée au Centre for Modern and Contemporary Arts à Debrecen en Hongrie (17 juin - 19 septembre 2010). Après avoir suivi les cours de l’Académie des Beaux-Arts de Budapest de 1941 à 1946, Judit Reigl reçoit une bourse pour partir en voyage d’étude en Italie. Ce séjour initiatique durera trois ans et sera l’occasion de découvrir les œuvres qui vont marquer son art, tout en questionnant l’actualité de sa propre création. A son retour, Judit Reigl (née en 1923 à Kapuvar) décide de quitter définitivement son pays natal, la Hongrie, pour la France. Après huit tentatives, elle réussit à traverser le « rideau de fer » et arrive finalement à Paris le 25 juin 1950. Elle peint des images oniriques qui attirent très vite l’attention d’André Breton. Toutefois, à la recherche d’un « automatisme total à la fois psychique et physique », elle entreprend à partir de 1953 la réalisation d’une œuvre picturale abstraite, qui l’éloigne rapidement du groupe surréaliste. Ce moment de sa carrière est marqué par une intense gestualité (Eclatement, Centre de dominance). Au cours des années 1960, la figure humaine resurgit à nouveau dans ses deux séries Homme puis Drap, Décodage, mais de manière quasi spectrale, sur des fonds vides. Ses Déroulements des années 1973-76, définis par l’artiste en tant qu’« action dans la durée pour trouver cette source fixe qui permet que le mouvement existe », illustrent un nouveau un retour à l’abstraction et entérinent l’importance du geste dans la démarche picturale de l’artiste. Le travail de Judit Reigl, de ses premières œuvres jusqu’à ses développements les plus récents, témoigne d’un affrontement avec la matière et la forme, d’une insatiable recherche sur la matérialité de la peinture et l’identité du corps humain. Sa peinture échappe à toutes classifications puisqu’elle passe librement de l’abstraction à la figuration (anthropomorphique) sans contradiction aucune. Ces passages successifs, ces allers-retours clairement définis comme des séries par l’artiste elle-même caractérisent ainsi l’ensemble de son œuvre. Cette rétrospective présente de manière chronologique les grands moments qui jalonnent la carrière de Judit Reigl, et permet de rendre hommage à une artiste dont le parcours se situe à l’écart des modes mais croise cependant tous les questionnements de la peinture contemporaine. Les expérimentations de Judit Reigl sont proches de celles menées dans les années 50 par des artistes comme Jean Degottex ou Simon Hantaï, ou encore de celles du mouvement Supports-Surfaces dans les années 70. Le parcours de Judit Reigl répond à celui de la collection de peintures du musée. Ainsi, parallèlement à l’exposition, un nouvel accrochage sera proposé dans les salles d’art moderne et contemporain. Une programmation de musique, films et lectures accompagnera l’exposition.

Horaires

De 10h à 18h. Fermé le mardi.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Musée d'arts de Nantes 10, rue Georges Clémenceau 44000 Nantes France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022