Johé Gormand (1905-1963)
La Ronde la Paix, vers 1955
Huile sur toile
Cliché : B. Mahuet, Musées de Mâcon
Johé Gormand
Une poétique de l’art brut
La Ville de Mâcon présente au Musée des Ursulines une artiste singulière, Johé Gormand (1905-1963), peintre et sculpteur que l’on peut rattacher à l’Art brut.
Autour du sculpteur Maxime Descombin et de l’Ecole d’Art de Mâcon se développe, dans l’immédiat après-guerre, une intense activité artistique. Les artistes qui fréquentent Johé reconnaissent l’originalité de sa démarche, s’émeuvent de la spontanéité et de la profondeur de son travail. En 1970, le musée fera entrer son œuvre dans les collections.
Native de Cortambert, près de Cluny, Johé Gormand vit quelque temps à Paris avant de retrouver sa terre natale en juin 1940. Elle s’exprime, dans un extrême dénuement, à travers des sculptures en fil de vigne et en ciment, des peintures réalisées sur drap, torchon ou toile de jute cousus entre eux et tendus sur des châssis sommairement bâtis, des dessins à l’encre de Chine ou à l’aquarelle.
Elle transcrit des visions étranges teintées d’un idéal à l’image de l’humanisme de saint François d’Assise ou de Don Quichotte. Sa cosmogonie engendre autant de Sancho Panza que de Mao, de Lénine ou de Prométhée. Sans doute traumatisée par la guerre, elle s’attèle à la réalisation d’une importante série d’aquarelles consacrées aux danses populaires symbolisant une gigantesque Ronde de la Paix.
Tarifs :
2,50€ - 1,60€ - Gratuit moins de 26 ans, habitants de Mâcon et communes associées, demandeurs d’emploi.Complément d'information
L'exposition et la publication bénéficient du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne.
Tél. 03 85 39 90 38 – musees@ville-macon.fr