Jean-Pierre Corne
Quand le concept fait silence.
Pour nous révéler mieux que l’histoire contée et ses anecdotes, précéder et nous libérer de tout discours, aller sans perspective cognitive au-delà de sa propre psyché; J.P Corne médite longtemps ses thèmes avant de peindre.
Armé du carnet de croquis qu’il ne lâche jamais, il revisite les mythes antiques. Son crayon tel une machette, tranche à grands traits une piste dans la jungle des sens.
Purifiée des scories du substrat culturel et sans perte langagière, l’oeuvre ne nous éclaire qu’à sa propre lumière. Il exalte une épreuve intérieure, initiatique, loin de la complaisante posture post-expressionniste.
Cette intransigeance solitaire révèle le sacré primitif et l’innocente violence barbare de celui qui lutte contre la doxa de l’histoire de l’art. Il aime la « castagne ».
Nous lui avons donné « carte blanche » pour cette exposition.Pour l’heure nous ne connaissons que les confidences lapidaires glanées au téléphone :
« Expo sur trois thèmes qui se répondent par la couleur :
- P.I.B −> Paysages Intérieurs Bruts.
(Ces courbes graphiques chères à nos économistes apparaissent abstraites ou évoquent la montagne Ste Victoire.)
- Suite Antigone _> la Dérive Lumineuse
(Grèce Antique et monde contemporain, sa vision de la femme. )
- Tyrannie dans les bois.
(A côté d’une pile de bois, témoignage d’une présence humaine qui cadre
les scènes : des bestioles. Barbarie lumineuse, éclairée mais crue. ) »