Gilles Caron, un monde imparfait

Exposition
Photographie
Le Point du Jour Cherbourg
Gilles Caron. Manifestante républicaine, Derry, Irlande du Nord, août 1969. © Fondation Gilles Caron / Clermes

Gilles Caron
Manifestante républicaine, Derry, Irlande du Nord, août 1969.
© Fondation Gilles Caron / Clermes

« Il n’y a aucune raison pour que ce monde imparfait et ennuyeux qui m’a été donné à la naissance, je sois obligé de l’assumer et de l’améliorer dans la mesure de mes moyens. On subit toujours, mais de diverses façons. Ne rien faire, c’est désolant. Jouer un rôle, c’est prendre son siècle en main, en être imprégné tout entier. »

Gilles Caron, lettre à sa mère, 6 mai 1960.

Comment se situer, vivre et agir dans un « monde imparfait » ? Telle est la question que se pose le jeune Gilles Caron, alors appelé à faire son service militaire pendant la guerre d’Algérie. Devenu reporter au sein de l’agence Gamma, il photographiera entre 1967 et 1970 nombre des conflits de son époque, jusqu’à sa disparition au Cambodge, à l’âge de trente ans.

L’exposition, accompagnée d’un livre publié par Le Point du Jour, propose un parcours à travers quelques-uns de ses reportages les plus célèbres, comme Mai 68 à Paris ou la guerre du Biafra, mais aussi d’autres moins connus, tels que l’anniversaire du Printemps de Prague ou la rébellion armée au Tchad.

Chaque section de l’exposition présente un choix de tirages et un diaporama plus large, accompagnés de publications et de photographies d’époque annotées au dos. Ainsi, les historiens de la photographie Guillaume Blanc, Clara Bouveresse et Isabella Seniuta, commissaires de l’exposition, éclairent le contexte historique et les conditions de production de ces images, ainsi que leur diffusion par la presse à laquelle elles étaient destinées.

Relue sous l’angle de ses ambivalences, l’œuvre de Gilles Caron traduit la complexité à rendre compte de ce « monde imparfait » dont il choisit, en tant que photoreporter, d’« être imprégné tout entier ».

Les commissaires

Guillaume Blanc prépare une thèse à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur l’idée d’une « civilisation de l’image » dans la France des années 1950- 1970. Ses publications récentes incluent une contribution à Icônes de Mai 68. Les images ont une histoire (BnF, 2018) et un article dans la revue Transbordeur. Photographie, histoire, société en 2019.

Clara Bouveresse est maîtresse de conférences à l’université d’Évry Paris-Saclay. Elle est notamment l’autrice d’Histoire de l’agence Magnum. L’art d’être photographe (Flammarion, 2017) et de Femmes à l’œuvre, femmes à l’épreuve. Eve Arnold, Abigail Heyman, Susan Meiselas (Arles,Actes Sud, 2019), catalogue d’une exposition présentée aux Rencontres d’Arles.

Isabella Seniuta est l’autrice d’une thèse sur l’histoire du « Eye Club », un réseau d’acteurs qui façonnèrent dans les années 1960-1980 le marché naissant de la photographie entre Paris et New York. Elle donne actuellement un cours d’histoire de l’art contemporain à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Les partenaires

L’exposition a reçu le soutien de l’association La Salle d’attente (Reims), de la ville de Reims, de la Région Grand Est, de la DRAC Grand Est, de la Fondation Louis Roederer, du club d’entreprises Prisme (Reims) et de la Fondation Bru. Elle est organisée avec le concours de la School Gallery (Paris) et de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Ministère de la Culture.

Le livre

Gilles Caron, un monde imparfait

Textes de Guillaume Blanc, Clara Bouveresse et Isabella Seniuta

Format : 20 x 25 cm (broché)
70 photographies en noir & blanc et en couleurs
112 pages
28 € 

 

Horaires

Le Point du Jour, centre d’art / éditeur

107, avenue de Paris 
F-50100 Cherbourg-en-Cotentin
t  +33 (0)2 33 22 99 23   
www.lepointdujour.eu

infos@lepointdujour.eu

Du mercredi au vendredi, de 14h à 18h
Été, ouvert le mardi de 14h à 18h
Samedi et dimanche, de 14h à 19h

Tarifs

Entrée libre

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Le Point du Jour 107 avenue de Paris 50100 Cherbourg France
Dernière mise à jour le 26 août 2021