Florent Lamouroux

Dans le cadre des Résidences de l'Art en Dordogne
Exposition
Chapelle Basse

Chapelle Basse - Biron (24)

Lors de sa résidence de création à Monpazier, Florent Lamouroux a axé ses recherches sur les notions d'identité et de territoire en Monpaziérois. L'artiste présente cet automne les deux axes de son travail de résidence. La réflexion sur l'identité prend la forme de nouveaux Castings , ces mises en scène de lui-même où, non sans humour, il se met dans la peau d’un autre, recourant à des archétypes tel que Le Chasseur ou  Le Ramasseur de champignons.
En parallèle, Florent Lamouroux s'intéresse à l'architecture et à la mémoire de la bastide de Monpazier, confronte ce modèle architectural idéal aux préoccupations urbanistiques actuelles. Il se lance ainsi dans un projet audacieux, Territoire nomade, où avec la coopération d'entreprises locales, il réinvente une possible bastide de notre époque…


Les castings : une recherche identitaire
Florent Lamouroux :  Ce projet a été initié il y a plusieurs années déjà et il prend son sens dans la multiplicité des contextes dans lesquels j'évolue. En effet, la série des castings retrace une tentative de représenter, par le biais de mon image, un panel le plus large possible de personnages archétypaux en rapport avec un contexte donné. Je me mets donc en scène, à la manière d'un comédien, dans des vidéos et des photographies, vêtu de costumes à base de sacs plastique.
Le séjour à Monpazier me permet compléter cette série en révélant des stéréotypes inspirés par le contexte social et géographique : Le chasseur, Le ramasseur de champignons, Le rugbyman ou encore La vieille.
Cette recherche autour de l'identité me permet de donner une définition au mot « artiste », de voir en quoi je me rapproche des autres et en quoi je m'en différencie
Mon travail autour de l'identité est donc aussi une tentative de créer du lien et de donner la possibilité de voir - de se voir - autrement.

Territoire nomade : interroger la mémoire de la bastide
Florent Lamouroux : En faisant des recherches sur la bastide de Monpazier, considérée comme l’une des mieux préservée et comme un modèle urbain idéal, je me suis rendu compte qu’elle n’avait presque pas évolué depuis sa construction. La mémoire ne pouvait plus être une projection mentale dans le passé. Approfondissant cette piste, je me suis interrogé alors sur la résonnance actuelle de ce modèle architectural médiéval.  En quoi la mémoire peut rejoindre les pratiques actuelles d’agencement de nos cités modernes à travers le monde : banlieues, villes, mais aussi zones d'activités commerciales et industrielles. L’idée de transporter vers, de déplacer hors du contexte, est alors apparue.
A  travers Territoire nomade, j’entreprends de reproduire les quatre angles de rues du « double axe » autour de la place centrale de Monpazier et de transporter cet embryon de routes (marquées de la signalisation stop et passage piéton) dans des contextes différents pour voir comment la nature influence l’œuvre et réciproquement, en faisant l’expérience de son intégration ou non. Je réinvente donc une possible bastide de notre époque en utilisant des matériaux symboliques de notre société moderne (bitume et plastique) afin de trancher avec toute image idéalisée et touristique illustrant habituellement un tel cadre.

Dans le prolongement de ses recherches en lien avec le territoire, Florent Lamouroux présentera le fruit de ses recherches sur la notion de terre locale. Un plan de la « ville idéale » de terre et d’argile dialoguera avec l’installation Territoire nomade.  

Renseignements : Agence culturelle : 05 53 06 40 00 (Mathilde Beytout)

Partenaires

DRAC Aquitaine, Conseil régional d'Aquitaine, Conseil général de la Dordogne Communauté de communes du Monpaziérois et Association La Maison du Grand Site à Monpazier

Adresse

Chapelle Basse France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020