Expositions de printemps

Le travail artistique d'Alexandra Sà découle d’une attention portée aux contextes, aux territoires, aux lieux publics mais aussi intimes, dans lequel il s’inscrit. C’est par le biais de différents média, de situations, qu’Alexandra Sà envisage les modes d’appropriation de l’espace physique et mental. Pour Métissages Portugal, l’artiste a réalisé un ensemble de quatre pièces qui sont une réflexion tant sur l’espace de la galerie que sur son appartenance à deux cultures. Constitué de réminiscence par rapport à son vécu et à l’histoire du Portugal, son travail est néanmoins très ironique et distancié et nous invite à penser notre propre appartenance culturelle. Autodidacte, Mlle Cha est influencée par le pop-art, le cinéma des années 60 - notamment par l’actrice américaine Audrey Hepburn – et les illustrations de Françoiz Breut (qui a collaborée avec le chanteur Dominique A). Dans le cadre de Métissages, l'artiste a rencontré trois personnes d’origine portugaise vivant en France et qu’elle replace dans son univers. Elle voulait ainsi appréhender la façon dont ses personnes s’approprient leur double culture. Véronique Airieau, diplômée des beaux-arts d’Angers, c’est à la fois le côté brut et raffiné de l’utilisation de la terre qui l’a amené à la céramique. Ces premières pièces ont un caractère ludique (â€oe le chef chou”, 2003) et interrogent le rapport entre art contemporain et art décoratif tout comme certaine pièces de l’artiste belge Wim Delvoye. Dans le cadre de Métissages, les pièces présentées se rapprochent du Land Art. Après s’être documentée sur le Portugal, l’artiste a remarqué la forte présence des azulejos -compositions narratives traditionnelles réalisées en carreau de faïence. Dans le cadre de la septième édition du festival Périscopages qui Å“uvre à la promotion de la bande dessiné indépendante, l’artiste Vincent Fortemps a été invité à exposer au Village afin de montrer les liens qui unissent bande dessinée et art contemporain. Vincent Fortemps travaille sur des transparents à la craie grasse qu’il gratte ensuite donnant un aspect violent et torturé à son trait. Il conçoit la bande dessinée comme une expérimentation et un médium au même titre que la photographie ou le cinéma dont sa narration se rapproche. L’absence de texte tend à rendre son Å“uvre contemplative.