Exposition personnelle André Robillard

Dans le cadre de cette exposition, une rencontre-débat est organisée à la Bibliothèque de Bègles, le 4 avril 2008 à 18 heures, sur le thème « De l’Art Brut à l’Outsider Art et à la Création Franche, héritage et novation ».
Elle réunira trois intervenants de renom : Lucienne Peiry, docteur en Histoire de l’Art. Après Michel Thévoz et Genevière Roulin, Lucienne Peiry assure la direction de la Collection de l’Art Brut de Lausanne. Collection initialement créée par Jean Dubuffet, concepteur de la notion d’Art Brut. Lucienne Peiry est auteur de nombreuses publications parmi lesquelles « L’art brut », paru en 2006.
Roger Cardinal, membre du conseil consultatif de la Collection de l’Art Brut à Lausanne est professeur d’université en Littérature et Arts Visuels, en Angleterre. Il est l’inventeur de l’appellation Art Outsider et a collaboré à de nombreuses publications. Son ouvrage, Outsider Art, a paru en 1972.
Gérard Sendrey, initiateur et créateur de la Création Franche et du musée du même nom, avec le soutien du nouveau maire de Bègles, Noël Mamère, en 1989. Il devient musée municipal en 1996. Gérard Sendrey en a assuré la direction artistique durant vingt ans. Il est lui-même créateur et ses œuvres sont présentes dans la collection Neuve Invention de Lausanne.
Enfin, trois représentations du spectacle musical « Tuer la misère » de Charlotte Ranson et Alexis Forestier seront données au Théâtre Manufacture de Chaussures (TNT) les 7, 8 et 9 avril. Cette pièce musicale construite avec et autour de la présence d’André Robillard, créateur d’Art Brut. André Robillard vit dans l’enceinte du centre hospitalier Georges Daumezon de Fleury-les-Aubray dans le Loiret. Depuis plus de 40 ans, il crée des fusils faits de matériaux de récupération. Robillard appartient à la « constellation de l’Art Brut » et ses œuvres ont très tôt intégré la collection rassemblée par Jean Dubuffet. Il figure parmi les derniers créateurs vivants qu’il a découverts. André Robillard est aussi musicien autodidacte ; il joue de l’harmonica amplifié avec un seau, des percussions à l’aide de cartouches de fusil, et pratique l’improvisation vocale brute. Il se révèle également être un surprenant inventeur de langues et de dialectes. Dans ce spectacle, le public se retrouve entraîné dans les univers des Endimanchés et de l’étonnant André Robillard.