Et in Arcadia ego

Anne Laure Sacriste
Exposition
Arts plastiques
Micro Onde - centre d'art contemporain de l'Onde Vélizy-Villacoubaly
Pour sa première exposition monographique en Ile de France, Anne Laure Sacriste emprunte à Poussin la sentence latine Et in Arcadia ego, qui est aussi le nom de la pièce maîtresse de son dispositif : un espace pentagonal proposant de traverser autant de rideaux, redistribuant l'espace en autant de cabinets chromatiques. Ces espaces sont l'occasion de display propres à chacunes de ses séries de dessins, gravures et peintures (série noire, Paris 2006 ; Paradis artificiels, Los Angeles 2008), ainsi que de son premier film. Ces espaces ne sont pas tant écrins que dispositifs accompagnant pleinement les œuvres, parfois œuvres alors. L'exposition devient alors l'occasion de saisir la cohérence d'une recherche artistique dont la diversité des formes et registres a pu déconcerter. Ainsi à sa série noire, dite Mystery, ("Mystery", Art Concept 2005 ; "Qui a peur de la couleur ? », Frac Basse Normandie 2007 ; « Visions nocturnes », La Galerie, Noisy le Sec 2008) suivait sa série des Paradis Artificiels (dite Crying Landscapes, "Paradis artificiels" Chung king Projects, Los Angeles, mars 2008). C'est que les deux séries, pour différentes et opposées qu'elles semblent n'en reprennent pas moins également diverses traditions picturales en subvertissant / inversant leurs termes, retrouvant, par delà le genre du paysage, plus seulement motif mais également prétexte à une réflexion sur la perception et ses modalités. Au topos romantique du motif "paysage" comme projection d'un état de conscience, Anne Laure Sacriste redouble, par sa mise en espace, sa signification. Le tableau appelle une mise en scène, qui au passage assume l’idée de décor et de décoration, et qui permet d'en exploiter toutes les possibilités perceptives, afin d'indiquer au spectateur la nature même de son propos : pas tant la vision que la perception. Celle-ci est ainsi déjà mise en jeu par le choix de matières iridescentes, ou alors, au contraire, d’une invraisemblable matité. Elle implique alors le spectateur, invité à participer à l’effort de visibilité des formes par son mouvement autour de l’œuvre. Mais le dispositif n’est alors pas juste incitatif, il devient aussi représentation spatiale de nos actes de perception, cluedo de la psyché.

Complément d'information

+ la boîte

Editions du Chemin de fer, Renaud Buenerd et François Grosso
du 16 janvier au 13 février

Simon Queheillard, Cinq ans de flaques d’eau
du 19 février - 20 mars

Partenaires

le Musée de la Roche-sur-Yon

Horaires

mardi-vendredi : 13h-19h samedi : 10h-16h les dimanches 17/01 et 7/02 de 15h à 18h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Micro Onde - centre d'art contemporain de l'Onde 8 bis avenue Louis Bréguet 78140 Vélizy-Villacoubaly France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020