Emmanuel Van der Meulen

Enten-Eller (ou bien-ou bien)
Exposition
Arts plastiques
Galerie Jean Fournier Paris 07

Sans Titre #60, 2008, acrylique sur toile, 180 x 180 cm

Emmanuel Van der Meulen est né en 1972 à Paris où il vit et travaille. La galerie Jean Fournier est heureuse de présenter une exposition des œuvres récentes d’Emmanuel Van der Meulen. C’est au début des années 90 qu’Emmanuel Van der Meulen commence la pratique de la peinture en autodidacte avant d’intégrer l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1995. En 2006, lors de l’exposition « La Force de l’Art » au Grand Palais à Paris, Emmanuel Van der Meulen expose, sur une proposition d’Eric de Chassey, un ensemble de peintures acryliques sur toile. La galerie Jean Fournier montra pour la première fois son travail en 2007, lors d’une carte blanche donnée à Eric de Chassey et Pierre Wat, exposition réunissant trois autres artistes : Colombe Marcasiano, Wade Saunders et Antonio Scaccabarozzi. Depuis 2004, l’artiste construit ses tableaux en isolant en leur centre une large surface monochrome traitée en aplat dans des tons chromatiques généralement neutres. Autour de cette zone centrale du tableau, se retrouvent des surfaces divisées, marges et bordures qui, elles aussi, sont des aplats dans de couleurs plus soutenues. Rejetées, soit sur les côtés, soit au sommet, ces marges sont là pour signifier des espaces vides ou vacants, même s’il s’agit d’espaces peints. L’artiste utilise délibérément des formes simples qui sont le minimum reconnaissables afin que le spectateur puisse rapidement se confronter à ce qu’il nomme « l’expérience du tableau proprement dit ». « Je conçois l’expérience de la peinture comme une expérience partagée, même si celui ou celle qui va venir devant le tableau s’y confronte seulement dans un second temps. J’ai en tête que ma position et celle du regardeur sont interchangeables. Si je me pose ainsi devant chaque tableau c’est pour que d’autres puissent le faire à leur tour ».* Emmanuel Van der Meulen travaille chaque tableau de manière autonome et indépendamment de l’autre sans tenter de réaliser quelque chose de déjà fait, ni faire quelque chose de nouveau à tout prix. L’artiste réfute donc, le concernant, tout système ou méthode qu’il pratiquerait à la lettre. Il préfère d’avantage travailler de façon inconsciente et subjective, juste poser comme postulat la volonté de pratiquer la peinture dans l’espace même du tableau. En systématisant une répétition, il n’adviendrait du tableau qu’une image de lui-même, sorte de « concept ». L’artiste préfère parler de « variations qui servent à réenclencher l’acte de voir à chaque tableau ».* Le titre de l’exposition « Ou bien…ou bien... » qui reprend le titre de l’ouvrage de Sören Kierkegaard pose la question du choix. En peinture, comme dans la vie, le non choix est une illusion : en peinture les différents temps de travail sont les résultats d’une série de choix. La pratique de la peinture est elle-même un choix repris à chaque tableau - au-delà des intentions et des décisions relatives à chaque toile. « Le point de départ du travail est le choix du format du tableau ». C’est le format qui va déterminer la suite de son travail. L’artiste choisit des formats rectangulaires, assez allongés, qui renvoient d’emblée au corps humain tout entier et le questionne bien au-delà du simple regard de l’oeil. Selon Eric de Chassey : « ils ont un caractère anthropomorphique ou du moins invitent à percevoir une homologie avec le corps debout. A l’œil, ils paraissent étroits et quelque peu bizarres, mais au corps, si je puis m’exprimer ainsi, ils sont naturels, ils lui répondent directement ». * Depuis 2005, l’artiste privilégie un principe d’accrochage en créant une ligne de vue supérieure à la hauteur d’accrochage habituelle, « l’accrochage aligné sur la limite haute de l’aplat (autour de 195 cm du niveau du sol) permet aux tableaux de créer leur propre architecture ». Cet accrochage dynamique des tableaux permet à la fois aux œuvres de dialoguer entre elles et aussi de nommer l’espace d’exposition en tant que tel. « Le travail de la peinture c’est aussi accepter la mémoire de la peinture. Si l’on fait de la danse, on se confronte à son propre corps, à ses limites physiques, à un public, mais aussi à l’histoire de la danse. En tant que peintre, je suis forcément confronté à l’histoire de la peinture et à ses formes, je suis, moi-même ou dans le travail, traversé par l’histoire de la peinture. Mais ces traversées, ces mémoires, brouillent moins les choses qu’elles ne permettent d’en formuler avec plus de précision et de conscience ».* . * Emmanuel Van der Meulen, extrait du texte paru dans le catalogue de l’exposition. A l’occasion de l’exposition à la galerie un catalogue est publié avec un entretien d’Eric de Chassey aux éditions LienArt et Galerie Jean Fournier.

Complément d'information

Expositions

2009 Enten –Eller (ou bien - ou bien), Galerie Jean Fournier, Paris
2007 Carte Blanche à Eric de Chassey et Pierre Wat, Galerie Jean Fournier, Paris
avec Colombe Marcasiano, Wade Saunders et Antonio Scaccabarozzi
2006 « Blue Orange Prize », associé par Gabriel Orozco, Cologne
La Force de l’Art / Grand Palais, Paris, commissaire : Eric de Chassey
2005 « Volume 2 », La Générale, Paris
« Chambre de Peinture », Bétonsalon, Paris
2004 « Exercices », L’Impasse, Paris
1999 Carte Blanche à Jean Fournier, Galerie Agnès b, Paris

Adresse

Galerie Jean Fournier 22 rue du Bac 75007 Paris 07 France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020