Disparition verticale

Exposition
Arts plastiques
Galerie Akie Arichi Paris 11

EXPOSITION : « DISPARITION VERTICALE », Peintures, Dessins
ARTISTE : Marek SZCZESNY
DATE DE L’EXPOSITION : DU 14 Avril au 28 Mai 2016
DATE DU VERNISSAGE : JEUDI 14 Avril de 18h à 21h

La galerie Akié Arichi est très heureuse de vous présenter les œuvres de Marek Szczesny qui est un artiste polonais qui vit en France depuis 1979. La galerie présente cet artiste pour la troisième fois. Après ses études d'école d'art en Pologne, il a bénéficié des formations de 5 Fondations des beaux arts aux USA.
Dans les toiles et sur les papiers de Marek Szczesny, les formes s’ordonnent par couches, tantôt pour émerger dans la transparence des glacis, tantôt pour se dissimuler dans la densité des pigments. Elles se développent aussi en surface, s’attirant et se repoussant réciproquement. Parfois, elles s’accrochent les unes aux autres, créant ainsi des enchaînements de formes à l’équilibre incertain. D’autres fois, elles dégoulinent comme laissées à leur propre sort. Des toiles, presque monochromes, surgissent des nuances de tons chromatiques : bruns cassés de blanc ou induits de rouge, bleus tendant vers le gris ou le vert, blancs pénétrés de terre de Sienne et gris mates qui prennent la profondeur de l’argent, sans oublier le noir des lignes et des formes saturant le fond ou résonnant à la surface, on a là quelques exemples de choix chromatiques réduits. Certaines couleurs semblant s’infiltrer dans la matière en se liant à l’apprêt, d’autres gardent leur autonomie en glissant sur la surface. Dans les papiers déchirés, lacérés et troués, le blanc ou le gris du carton et le brun du papier kraft constituent le support chromatique de la construction, sur laquelle viennent se greffer les chemins irréguliers des lignes. Tant sur les toiles que sur les papiers, les lignes peintes d’un seul geste,bien qu’avec une précision d’arpenteur, recouvrent le territoire du tableau en traçant les sentiers, les bas-côtés, les culs-de-sac et les routes d’un carte picturale pleine de concavités, de crevasses et de protubérances. La topographie joue un très grand rôle dans la création de Szczesny, en tant que transfiguration du paysage et du lieu, de l’infini et de la fin. Ainsi, ne s’étonnera-t-on pas que Szczesny se méfie des frontières, même s’il ne les abandonne pas. 
Une peinture fondée sur l’éthique, dira Szczesny, c’est l’art de la forme construite, et elle a son histoire qu’il faut retravailler , et une métaphysique qu’il faut creuser. Le fait de « refaire » la peinture (car il y a, dans cela, un processus incessant de démontage et de remontage), ne constitue donc nullement dans l’art de Szczesny l’abandon du terrain contemporain mais la difficile tentative de s’y installer autrement. Il ne s’agit pas d’enracinement, mais d’un équilibre pratiquement impossible à maintenir entre le lieu actuel et l’absence de lieu (utopie). Un territoire pas très bien défini, lacéré et recollé, troué et rapiécé. La contemporanéité comprise de cette façon, proche de Szczesny, oscille entre le présent et la mémoire, une mémoire légitimant le présent par le biais de retours circulaires, de lignes qui s’entrecroisent, de formes qui se superposent comme des calques, de couches de couleurs qui affleurent.

Adresse

Galerie Akie Arichi 26 rue Keller 75011 Paris 11 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022