Dinah Diwan, Signes crus, signes cuits

«En référence à Roland Barthes et Claude Lévi-Strauss, le titre de l’exposition Signes crus, Signes cuits évoque ici quelque chose d’à la fois rigoureusement pratique et de malicieux. De façon plutôt littérale, les marques abstraites de son écriture trouvent leur place sur des pages-support qui vont du papier brut au tissu bouilli en passant par la terre cuite ». Joan Simon, extrait du catalogue. Les réalisations de Dinah Diwan ont le caractère à la fois brut et intense des annotations spontanées rédigées à la va-vite. Mais ses signes lexicaux peints, creusés dans la céramique n’en expriment pas moins un rythme et une légereté qui rappellent les différentes influences qui ont nourri Dinah Diwan et qui font la richesse de ses identités: elle est aussi à l’aise avec la culture orientale, française italienne et anglaise. De cette écriture répétitive transparaît l’obsession de fixer des itinéraires, d’inventer des architectures et d’assembler des temps imaginaires. La pensée de Dinah Diwan joue constamment avec le tangible et l’intangible. Son écriture est envisagée comme un signe vivant qui se fait l’écho d’une signification métaphysique.