Des mots pour voir
Les installations de la manifestation Des mots pour voir se proposent d’ouvrir l’espace d’exposition à l’écriture. Cette prise d’espace* se décline le long de trois explorations du mot et de l’image. Une déterritorialisation de l’écrit par sa mise en scène et en espace qui transgresse les codes en jouant de la transversalité des langages.
Complément d'information
La manifestation Des mots pour voir est, à l’instar de l’une des
installations proposées dans l’exposition, un événement à tiroir qui
se joue des cadres culturels et des dénominations.
L’exposition présentée dans le Lieu d’art contemporain la Halle de
Pont-en-Royans allie écriture et arts plastiques mettant ainsi en
exergue une complicité déjà bien ancrée entre le lieu d’exposition et
la médiathèque attenante. Forte de cette passerelle, la Halle
s’engage alors dans un événement global autour de l’exposition.
Dès le lendemain du vernissage, et après la visite accompagnée par
les trois artistes de l’exposition (dont un moment réservé aux
enseignants), un atelier d’écriture pour adulte sera animé par un
poète en résidence à la maison de la poésie.
En parallèle à l’exposition, une cabine d’écriture autonome, posée
sur le parvis de la Halle, offre au passant la possibilité :
¸ d’écrire une carte postale sur le thème du voyage en utilisant un
ou plusieurs des mots du mois de la francophonie : bleu, campagne,
chiendent, courir, dimanche, exercer, instant, mille, rude, vol
¸ de répondre à un questionnaire
¸ d’écrire sur des post-it
¸ de raconter ses rêves
Une boite à carte postale récupère les textes et est relevée chaque
soir, des photocopies sont établies et présentées dans la cabine qui
sera ainsi un espace toujours en mouvement.
Une restitution des écrits les plus pertinents donnera lieu à une
soirée durant laquelle un poète énoncera ses propres textes
mélangés à ceux de la cab
Autres artistes présentés
La rencontre singulière avec l’oeuvre d’art se construit alors durant les temps de respiration, ces vides d’espace, de sons, de parole, de ponctuation. La notion de livre d’artiste se perd ainsi chez Natacha Dubois-Dauphin dans une mise en abyme des supports possibles à la représentation visuelle et conceptuelle. Sa Chambre-portraits est une installation à tiroir qui invite à passer de l’autre côté des miroirs. Les mots de Pascale Violland deviennent acteurs d’une musicalité qui les inscrit dans un espace impalpable. Moderato Cantabile de Marguerite Duras existe ainsi dans un ailleurs poétique dans lequel des objets fantomatiques soulignent la frontière perméable entre le rêve et le tangible. La proposition de Thomas Zoritchak sculpte l’espace (public) par le mot et l’objet provoquant ainsi le quotidien dans son essence même. Les mots sont posés telle une confirmation d’un existant ; une manière de se raccrocher à une certai