Dana-Fiona Armour, All Too Human

En partenariat avec le Cnap
Exposition
Andréhn-Schiptjenko Paris 03
Dana-Fiona Armour at Andréhn-Schiptjenko Paris . photo: Alexandra de Cossette

Andréhn-Schiptjenko a le plaisir de présenter la toute première exposition personnelle de Dana-Fiona Armour pour inaugurer la saison de l’automne 2021. Le vernissage aura lieu jeudi 2 septembre entre 18-20h.

Dana-Fiona Armour, née 1988 à Willich, Allemagne, a fait ses études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, dont elle a été diplômée en 2019. À l’âge du bio-éditing et du mouvement Ontologie Orientée Objet – mouvement qui peut se résumer comme une école de pensée qui rejette le privilège de l'existence humaine sur l'existence d'objets non humains – Armour imagine une hybridation entre l’humain et l’objet. En souhaitant mettre l’humain et l’objet au même niveau elle crée des hybrides où l’organique se mêle avec les formes rigides du minimalisme et de l’art conceptuel. On pourrait également caractériser son travail par une fusion entre médecine, science et art – elle a d’ailleurs collaboré avec des chercheurs et médecins pour certains de ses projets.

L’exposition sera composée d’un certain nombre de pièces mais aura aussi le caractère d’installation globale. Une pièce centrale de l’exposition sera le cercle de marbre suspendu au milieu de la pièce, 145 cm de diamètre, chiffre correspondant parfaitement à l’étendu de la peau de l’artiste.

En mettant la matérialité au premier plan, l’exposition se compose également d’œuvres en peaux artificielles en silicone, épousant des barres en inox polis et ainsi drapant leurs surfaces souples et douces autour des courbes des barres froides, chirurgicales. Un troisième genre de pièces – on peut nommer cela des excroissances – crées en stéatite et ayant obtenu une surface aussi lisse que la peau après des longues heures de ponçage, ponctuent l’espace de la galerie.

L’art, dans son ensemble, est-il lui-même un élément mort inséré dans le vivant des sociétés humaines ? C’est une question profonde, à laquelle Armour tente de répondre en mettant en avant la calcification ou la cristallisation comme outil de production de formes. En tous cas, son travail s’inscrit dans l’actualité brûlante de l’anthropocène, car il propose un paysage hybride dans lequel l’humain, l’animal et le minéral s’entremêlent — rien de plus réaliste.

Extrait du texte de Nicolas Bourriaud accompagnant l’exposition.

Horaires

Mercredi-Vendredi : 11h-19h

Samedi : 14h-19h

Tarifs

Entrée libre

Adresse

Andréhn-Schiptjenko 56, rue Chapon 75003 Paris 03 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022