D'(après) Chantal Akerman

Un parcours dans la collection vidéo du Centre national des arts plastiques
D'(après) Chantal Akerman

Affiche du programme

Romain Kronenberg
<i>Marcher puis disparaître</i>
2013/2014
Vidéo
Durée : 45'11
FNAC 2015-0601
Centre national des arts plastiques
© ...

À l’invitation du centre d’art Platform L - Contemporary Art Center à Séoul, le programme de projections D’(après) Chantal Akerman présente un choix d’œuvres et d’artistes de la collection vidéo du Centre national des arts plastiques, associés à des films de Chantal Akerman. Ce programme s’inscrit dans le cadre de l’Année France-Corée 2015-2016.
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LES ESPACES DU CINÉMA D’ART CONTEMPORAIN
Parmi toutes les histoires parallèles qui n’ont cessé de se tisser entre l’art contemporain et le champ élargi de la création, les relations croisées du cinéma et de l’art occupent une place privilégiée tout au long de l’histoire esthétique du XXème siècle, en produisant une analyse des images et des mass-média ainsi qu’une critique de la représentation.
Un certain nombre d’œuvres contemporaines dans le domaine de la vidéo ou de l’image en mouvement font explicitement référence au cinéma, selon des modalités diversifiées, qui désignent un ensemble d’hypothèses communes quant à la représentation et que Serge Toubiana désigne principalement comme un mouvement : « Le cinéma c’est le mouvement, c’est une manière d’accompagner le réel, d’en saisir un pan, d’en accompagner la trajectoire, d’y marquer des signes ».
Si le dialogue des champs croisés de l’art et du cinéma s’effectue de l’art contemporain vers le cinéma, il désigne également un mouvement du cinéma vers l’art contemporain, avec l’invention d’objets filmiques non identifiés. Scénario, trames narratives, mise en fiction du moi, réserve d’images et dispositif constituent autant d’éléments récurrents que revisitent les cinéastes contemporains, en portant un regard attentif sur la manière dont les artistes configurent des interfaces pour analyser et mettre en perspective la relation de l’œuvre au monde, entre réalité et fiction. Les films élaborent un cinéma nomade, flottant, entre documentaire et fiction, produisant la documentation d’expériences et l’expérimentation de leur forme plastique. L’expérience de la lecture, de la perception, de la réception des images, qui mobilisent tout spectateur de cinéma, entre dans la définition de ces espaces filmiques.
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D’(APRÈS) CHANTAL AKERMAN
Tout le cinéma de Chantal Akerman (1950-2015) est traversé depuis l’origine par un sentiment profond de l’altérité, qui travaille aussi bien l’économie de la narration que le corps même des films, entre documentaire et fiction, entre fiction et comédie musicale, entre film et installation vidéo , entre photographie et littérature enfin.
À la manière des cinémas de Jonas Mekas, ou de Chris Marker, le cinéma de Chantal Akerman inscrit la figure du décentrement comme l’une de ses figures cardinales, creusant l’espace de la narration, alors que l’écriture dessine les contours d’un pacte autobiographique, l’expression de l’intime.
Tous ses films portent à sa perfection la définition d’un cinéma comme espace ouvert, comme regard sur un territoire, comme un territoire du regard et de l’image, à la narration aléatoire. Films voyages et films élégies, ses films mettent en exergue la question du cinéma, du voyage dans l’Histoire, du territoire des images.
Telle est la qualité et la force des espaces filmiques contemporains : leur qualité d'objets inchoatifs en font des espaces de déchiffrement complexes d'histoires plurielles, fragmentaires, hétérogènes. Les films au bord de l’art et du cinéma, qui font à leur tour écho au régime même de ce que Roland Barthes désigne par la « déplétion » : autant de formes en état d’accueillir perpétuellement le vide. Ces films font de l'insistance du regard, une des formes de l'insistance du temps.
Le programme de projections D’(après) Chantal Akerman, réalisé par Pascale Cassagnau, responsable de la collection audiovisuel, vidéo et nouveaux médias, présente un choix d’œuvres et d’artistes de la collection vidéo du Centre national des arts plastiques qui s’inspirent de son écriture filmique, en lui rendant ici un hommage singulier. Ces œuvres seront projetées en regard d’un choix de cinq films de Chantal Akerman, D’Est, Là - bas, Sud, The Other Side, No Home Movie. Le choix d’œuvres du Cnap comporte les films de Doug Aitken, Diamond Sea, 1997, Darren Almond, Bearing, 2007, Dominique Gonzalez Foerster, Ipanema Theories, 1999, Romain Kronenberg, Marcher puis disparaître, 2014.
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PROGRAMME :

18 octobre 2016
16h Chantal Akerman, No Home Movie (115')

19 octobre 2016
12h Chantal Akerman, D’est (117')
14h30 Darren Almond, Bearing (35')
Dominique Gonzalez Foerster, Ipanema Theories (90')
17h Romain Kronenberg, Marcher puis disparaître (45')
Dominique Gonzalez Foerster, Ange Leccia, Gold (45')
Doug Aitken, Diamond Sea (20')

20 octobre 2016
12h Chantal Akerman, Sud (71')
14h30 Darren Almond, Bearing (35')
Dominique Gonzalez Foerster, Ipanema Theories (90')
17h Romain Kronenberg, Marcher puis disparaître (45')
Dominique Gonzalez Foerster, Ange Leccia, Gold (45')
Doug Aitken, Diamond Sea (20')

21 octobre 2016
12h Chantal Akerman, From The Other Side (99')
14h30 Darren Almond, Bearing (35')
Dominique Gonzalez Foerster, Ipanema Theories (90')
17h Romain Kronenberg, Marcher puis disparaître (45')
Dominique Gonzalez Foerster, Ange Leccia, Gold (45')
Doug Aitken, Diamond Sea (20')

22 octobre 2016
12h Chantal Akerman, No Home Movie (115')
14h30 Darren Almond, Bearing (35')
Dominique Gonzalez Foerster, Ipanema Theories (90')
17h Lecture « The Cinema of Chantal Akerman and the Contemporay Creation » by Pascale Cassagnau

23 octobre 2016
12h Chantal Akerman, Là-bas (79')
14h30 Darren Almond, Bearing (35')
Dominique Gonzalez Foerster, Ipanema Theories (90')
17h Romain Kronenberg, Marcher puis disparaître (45')
Dominique Gonzalez Foerster, Ange Leccia, Gold (45')
Doug Aitken, Diamond Sea (20')
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Dernière mise à jour le 13 octobre 2022