Confrontation de la Matière

César ANDRADE, Katsuji KISHIDA, Alfonso DIAZ URIBE, Masayuki KAÏ La galerie Akié Arichi présente quatre artistes qui travaillent avec une matière différente. César ANDRADE né en 1939 au Vénézuela ,vit en France depuis 1968. Ses œuvres récentes réalisées avec une précision mathématique sont néanmoins pleines de poésie. En utilisant comme élément de base le clou, il dispose comme moyen d’expression à la fois du point et de la ligne. Vu d’en face chaque point circonscrit l’espace. Andrade explore avec une rigueur exemplaire un nouveau langage plastique d’une grande pureté dans le domaine de l’art concret. Katsuji KISHIDA né en 1935 au Japon , vit en France depuis 1970. Ses sculptures ont une allure ascensionnelle et aspirent à la monumentalité, ramassées sur leur écorce crevassée et couturée, tressée de plaques parfois couronnées d’unités lamelliformes, arc-boutées sur une colonne vertébrale stabilisatrice: c’est toujours l’acier peint monochrome qui prête son épiderme fractionné aux combinatoires syncopées de KISHIDA. Entre ressacs structurels et géométrie régulatrice, tradition orientale et avancées occidentales, KISHIDA creuse sa propre route avec autorité, en traduisant ce qu’il ressent au plus profond de lui-même. Alfonso DIAZ URIBE né en 1955 en Colombie , vit en France depuis 1980. Ses sculptures sont liées à la nature et à l’histoire du continent latino-américain. Ses dernières œuvres sont en caoutchouc et en bois. Masayuki KAÏ né en 1958 à Hiroshima , vit en France depuis 1976. Dans ses œuvres de la série « Enterrée », il laisse des toiles sous la terre, jusqu’à ce qu’elles s’imprègnent d’elle et prennent des nuances rouille uses, ocre et beige. La terre participe au processus de création. Ensuite il remplit la composition géométrique et coud sur les traces du crayon. Les lignes s’entrecroisent donnant vie à une représentation du réel presque déroutante.