Chance, Christian Boltanski

Circulation de l'œuvre
Exposition

Christian Boltanski
<i>Chance</i>
Pavillon français, biennale de Venise, 2011
© Photo : Didier Plowy

Le Centre national des arts plastiques s’associe à l’Institut français afin d’envisager la circulation de l’exposition CHANCE de Christian Boltanski au Nederlands Fotomuseum de Rotterdam à partir du 21 janvier 2012. Comme ce fut le cas pour MONUMENTA, l’artiste réinterprète son œuvre dans divers pays, tel un opéra rejoué dans un nouveau théâtre.

Le jeu du hasard

Christian Boltanski traite des thèmes universels, tout en faisant en sorte que chacun y puise sa propre lecture et sa propre interprétation. Avec Chance, c’est le thème du hasard qu’il a abordé à Venise, dans un environnement mobile et instable et sous un aspect ludique puisqu’il a offert au public l’occasion de jouer et de gagner avec lui.
Résolument à l’écart des mouvements et des théories, Christian Boltanski traite des questions existentielles en atteignant des dimensions spectaculaires qui mêlent le réel à la fiction de son art pleinement assumé et qu’il définit comme classique, non par sa forme, mais par ses questionnements sur « le hasard, la loi de Dieu et la mort ». Réflexion sur la fuite du temps, Chance est l’un des maillons de la chaîne du souvenir de la « petite mémoire » qui définit la singularité fragile de chacun.

Nouvelle orientation

« L’œuvre créée pour le Pavillon français de Venise par Boltanski, Chance,  marque une étape importante dans son évolution. Contrairement à l’ensemble de son travail dominé par la disparition et la mort, il s’ouvre ici à une interrogation, plus large sur le hasard et le destin.
Le déroulement de la vie et le rythme incessant des naissances posent la question de l’universel et du singulier sous une forme nouvelle, pour s’interroger sur ce qui distingue un être d’un autre. L’ambiance, au lieu d’être sombre, est ici accueillante. Même si la brutalité d’un dispositif industriel et mécanique vient contrecarrer l’harmonie néoclassique du bâtiment, des rayons de lumière filtrés par des moucharabiés illuminent au hasard des visages de nourrissons.
Périodiquement l’un d’eux est élu. Rien ne le distingue en apparence des autres et pourtant c’est peut-être celui dont le pouvoir et la notoriété laisseront une trace dans l’histoire ».
Jean-Hubert Martin

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022