Babeth Rambault

Landbarras
Exposition
Arts plastiques
Video K.01 - 64400 Pau

Vue de l'exposition au Parvis centre d'art à Pau

Babeth  Rambault (artiste vivant et travaillant  à Toulouse) s’amuse avec notre environnement. L’artiste utilise des objets du quotidien qu’elle combine entre eux par associations d’idées, de mots et d’images : Et c’est toujours drôle ! Des saucisses se trouvent coincées dans les rainures d’un radiateur en fonte, des abat-jours sont posés proportionnellement à leur diamètre sur les brûleurs d’une gazinière, une banane descend avec une pitoyable lenteur de la brochette sur laquelle elle est empalée. Son art se fonde sur le banalement quotidien et l’étrangement familier, notions de la vie courante qu’elle parvient à transformer en leur conférant une vraie puissance comique, délicieusement absurde.
“ J’utilise des matériaux et des objets de la vie courante, (ce qui constitue un répertoire de formes que l’on retrouve partout) que je peux combiner - assembler avec d’autres choses, tout en cédant totalement aux pièges de l’analogie et de l’association d’idées. Ma relation aux objets est donc tout entière tournée  vers un rapport au langage et forme des sortes de pièces signalétiques, pictogrammes de situations incongrues... Le plus souvent, je dois mes idées à des connexions  visuelles, des lectures, des expériences vécues, ou à des circonstances  fortuites.”

Avec ses grandes surfaces vitrées pour une visibilité optimale, son éclairage uniforme, son plafond bas et grillagé, le centre d’art du parvis à Pau possède toutes les caractéristiques d’un local commercial. Selon l’artiste Il est raccord avec son environnement et jette donc le trouble sur son activité : « Il y a quelques années dans un autre centre commercial, j’avais été témoin d’une scène insolite. Un homme sur son vélo avait déboulé, les portes automatiques lui ayant ouvert la voie, il roulait tranquillement dans l’allée centrale des galeries marchandes. D’un seul coup, à mi-chemin, réalisant son égarement, confus, il manqua de tomber. C’était comme s’il venait de réaliser que ses roues roulaient dans le vide, qu’on lui avait retiré le paysage. »
LANDBARRAS exprime ce lieu propice à l’égarement, une espèce de gond entre le terrain vague et le cagibi. Plus vraisemblablement encore, pour reprendre Maurice Roche : « C’est le triomphe de la phrase alambiquée – qui finit toujours par s’enliser dans le sentiment »

Magali Gentet, responsable du centre d'art et commissaire de l'exposition

 

Commissaires d'exposition

Adresse

Video K.01 - 64400 Mail du Centre Leclerc Université Avenue Louis Sallenave 64400 Pau France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020