Au-delà du fleuve et sous les arbres

L’exposition collective Au-delà du fleuve et sous les arbres qui emprunte ce titre à un roman d'Ernest Hemingway, réunit pour la première fois les trois artistes français Cécile Beau, Fabrice Cazenave, Ellande Jaureguiberry.
Dans un jardin imaginaire, les œuvres explorent les mondes mystiques et mystérieux du naturel et du surnaturel.
En mettant de côté nos connaissances scientifiques et de rationalisation de l'environnement, nous nous trouvons face à des figures hybrides qui demandent de déclassifier le vivant au profit d’une vision inter-espèce.

S’agit-il d’êtres du règne animal, végétal ou minéral ? S’agit-il de créatures ou d’objets incarnant quelque chose, peut-être une force vitale, un esprit ? Pourraient-ils même être des divinités ?
Depuis quelques années, nous assistons à un retour de l’animisme ou plutôt de la thématique animiste dans une pluralité de domaines, qu’il s’agisse de l’anthropologie, de l’esthétique, de la littérature, de l’écologie, de « l’approche du vivant », de l’anti-spécisme ou de bien d’autres secteurs de la scène intellectuelle.

L’usage fait de l’animisme une vision du monde où chaque être et objet possède une âme. La définition de ce terme est plus généralement le fait de croire aux esprits. Le chamanisme, pour sa part, est une pratique permettant la vision et le voyage au cœur des différentes couches de réalité, imperceptibles sans cette approche. On associe souvent ces croyances à des individus très éloignés du mode de vie occidental ; ce sont pourtant ces pensées qui refont surface dans cette exposition.

The group exhibition Au-delà du fleuve et sous les arbres, which borrows its title from a novel by Ernest Hemingway, brings together for the first time the three French artists Cécile Beau, Fabrice Cazenave and Ellande Jaureguiberry.
In an imaginary garden, the works explore the mystical and mysterious worlds of the natural and the supernatural. Putting aside our scientific knowledge and rationalisation of the environment, we find ourselves faced with hybrid figures that demand the declassification of the living in favour of an inter-species vision.

Are they beings of the animal, vegetable or mineral kingdom? Are they creatures or objects embodying something, perhaps a life force, a spirit? Could they even be deities?
In recent years, we have witnessed a return of animism, or rather of the animist theme, in a variety of fields, whether in anthropology, aesthetics, literature, ecology, the "approach to life", anti-speciesism or many other sectors of the intellectual scene.

Animism is commonly understood as a worldview in which every being and object has a soul. The definition of this term is more generally the belief in spirits. Shamanism, on the other hand, is a practice that allows vision and travel into the heart of different layers of reality, imperceptible without this approach. These beliefs are often associated with individuals far removed from the Western way of life, yet these are the thoughts that surface in this exhibition.