Art et science-fiction : La Ballard Connection

Valérie Mavridorakis (éd.)
Projet soutenu par le Cnap
Parution
Arts plastiques
Musée d'art moderne et contemporain, Mamco, Genève Genève

Dans les années 1950 et jusqu’à la fin des années 1960, la science-fiction a joué, pour nombre d’artistes et de théoriciens anglais et américains, tant au plan iconographique qu’au plan méthodologique, un rôle stratégique : celui d’un véritable objet régulateur utilisé pour déplacer l’activité artistique loin de ses coordonnées conventionnelles. Dans cette entreprise, Eduardo Paolozzi côtoie Reyner Banham, Robert Smithson ou James Graham Ballard, Peter Hutchinson voisine avec Lawrence Alloway pour explorer ce que ce dernier a appelé « le front élargi de la culture » qui devient ici un ensemble d’images et d’idées rétrocédant en deçà du pop art, là où la subculture se fait relais d’invention. Passer l’art novateur au filtre de la SF, c’est par conséquent, pour les créateurs et les penseurs de l’époque mettant en œuvre cette opération théorique et plastique, ébranler radicalement les cadres d’une esthétique dominante – le formalisme – dont ils auront été les critiques en acte. Il en résulte notamment une révision des notions de passé, de présent et de futur dont Ballard, cet « anticipateur qui ne croit pas en l’avenir » comme il est dit dans l’ouvrage, est le fer de lance. Ce livre propose les pièces de ce dossier crucial pour la compréhension de l’art actuel. Avec le soutien du Centre national des arts plastiques (aide à l’édition imprimée), ministère de la Culture et de la Communication

Adresse

Musée d'art moderne et contemporain, Mamco, Genève 10, rue des Vieux-Grenadiers Genève Suisse
Dernière mise à jour le 2 mars 2020