Álvaro Oyarzún Dessin

Dessins
Exposition
Arts plastiques
Galerie Catherine Putman Paris 04

Álvaro Oyarzún "Amor a primera vista" 2010, rotring sur papier, 12,5 x 16 cm - courtesy Galerie Catherine Putman

« D'une certaine manière, nous le savions depuis longtemps, mais ce n'est que maintenant que nous nous rendons vraiment compte qu'avec la peinture nous ne gardons pas trop d'espoir. Cependant, une chose est sûre: on aura tou- jours une nouvelle opportunité. » La galerie Catherine Putman présente la première exposition personnelle d’Álvaro Oyarzún en France depuis 15 ans, après l’avoir montré dans sa récente exposition collective de dessins d’artistes sud-américains, « extracto » (mars-mai 2010). Artiste chilien francophile, né en 1960 à Santiago du Chili où il vit et travaille, Álvaro Oyarzún a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans des galeries, musées, et biennales (Espace Culturel Louis Vuitton à Paris, MUSAC à León, Biennale de Porto Alegre, Cisneros Fontanals Art Foundation à Miami, Kunsthalle à Berlin…). Autodidacte, Álvaro Oyarzún produit d’interminables séries de dessins au rotring sur des papiers de formats, tailles et couleurs diverses, qu’il assemble aux murs sans crainte de l’excès narratif. Ces centaines d’histoires imbriquées sans ordre apparent, et qui de loin s’apparentent à un paysage abstrait et nébuleux, ont entre elles des liens thématiques parfois frappants, parfois cryptiques. Il faut s’approcher, aller voir dans le détail, pour découvrir de quelle manière Álvaro Oyarzún sonde la nature arbitraire et contradictoire de notre propre existence. Des personnages aux corps démembrés et mutilés, et aux visages pourtant sereins et impassibles flottent dans des espaces imaginaires ; des amoureux échangent un regard, souriant sans se soucier de leurs têtes décapitées - l’artiste titre « L’amour au premier regard ». Usant de l’anachronisme et doté d’un sens aiguisé de l’ironie, Álvaro Oyarzún réinterprète et analyse l’esthétique du monde qui l’entoure ; il crée des parallèles entre la crise de l’art et les angoisses personnelles de l’artiste. Il se sert de la caricature et de l’autodérision comme d’outils d’analyse pour questionner le personnage de l’artiste sans défense face aux contradictions du monde de l’art contemporain ; livres et essais critiques d’historiens d’art naviguent entre les corps pour rappeler que l’artiste est une figure en crise, soumise à l’époque et à la variabilité. De grands dessins sur calque d’Álvaro Oyarzún seront présentés dans l’exposition « Tous cannibales ? Je te mange, tu me manges » qui se tiendra à la Maison Rouge à Paris du 10 février au 15 mai 2011, puis à la Me Collectors Room Berlin du 28 mai au 18 septembre 2011.

Complément d'information

The Catherine Putman gallery presents Álvaro Oyarzún’s first solo show in France since 15 years. Some of his work was recently shown in the collective exhibition « extracto », dedicated to contemporary drawings of south american artists (March-May 2010).

Chilean but Francophile, Álvaro Oyarzún is a self-taught artist. He was born in 1960 in Santiago de Chile, where he lives and works. He participated in numerous collective and solo exhibitions, in galleries, museums, biennials (Espace Culturel Louis Vuitton in Paris ; MUSAC in León, Spain ; Mercosul Biennial in Porto Alegre, Brasil ; Cisneros Fontanals Art Foundation in Miami ; Kunsthalle, Berlin…).

Álvaro Oyarzún constantly produces endless series of drawings made with rotring on papers of every shape, size and color, then assembled with no fear of narrative excess. Those hundreds of stories are put together without apparent order, and one could easily think of his work as an abstract and cloudy landscape. But, by stepping in closer, their cryptic thematic relationships unveil and become somewhat obvious.

One really needs to get closer and to look at the details to understand the way Álvaro Oyarzún explores the arbitrary and ruptured nature of our own existence. Dismembered and mutilated bodies with serene and impassive faces though are drifting in imaginary spaces ; lovers are looking at each other smiling, regardless of the fact that their heads are cut off - this story is entitled « Love at first sight ».

Álvaro Oyarzún reinterprets and analyses the aesthetic of the world surrounding him using the anachronism as well as a sharp sense of irony ; he creates parallels between the crisis of art and an artist’s personal breakdown. The chilean artist considers caricature and self-mockery as analysis tools to question the artist’s character, helplessly facing the contemporary art world and its contradictions. Books and critical essays by art historians are drifting among the bodies to remind us of the crisis which the artist’s character is going through, as he is exposed to time and variability.

Some of Alvaro Oyarzun’s large drawings on tracing paper will be shown at « Tous cannibales ? Je te mange, tu me manges », an exhibition standing at La Maison Rouge in Paris from February 10th to May 15th 2011, then at Me Collectors Room Berlin from May 28th to September 18th 2011.

Horaires

du mardi au samedi de 14 à 19 heures

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Catherine Putman 40 rue Quincampoix 75004 Paris 04 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022