AFIAC/Café/Performance
La performance I SEE THE SEA AND THE SEA SEES ME fait écho à une résidence de trois mois au centre d'art Gyeonggi Creation Center, en Corée du Sud où j'ai rencontré la chamane Sul-Hwa Kim.
Après plusieures discussions, la chamane m’a proposé de devenir sa « fille chamane ». Cette invitation et nos échanges m’ont incité à entreprendre une recherche spécifique : autour du chamanisme et de l'art et plus particulièrement de questionner des "façons de voir" singulières: le point de vue de la chamane et le mien, la posture de l’artiste.
De retour de Corée, le livre intitulé I SEE THE SEA AND THE SEA SEES ME retrace mes productions et mes recherches liées à cette expérience Coréenne. Il vient d’être édité et agit comme un moteur dans la poursuite de mon travail.
Christine Laquet
Complément d'information
Née en 1975. Vit et travaille à Nantes.
Christine Laquet est diplômée de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon et de l'Ecole Cantonale d'Art de Lausanne. Son oeuvre est habitée par la sensibilité baroque : il s’agit avant tout d’un art du semblant, du rite, du décor mais aussi de la monstruosité ou de la transe. Son travail est aujourd’hui aussi bien diffusé dans un réseau national de galerie et centre d’art et aussi sur la scène internationale (Innsbrück, Hannovre, Séoul, Bangkok, Recife, Sao Paolo, Poznan, New York).
Christine Laquet porte un regard sur un territoire précis, telle une démarche récurrente qui l’incite à de nombreux déplacements. Du voyage proche ou lointain, elle laisse toujours une part importante à l’inattendu des rencontres et s’engage dans une observation des liens entre l’homme et la nature, de l’animal au paysage. Au travers de “fictions historiées” dans lesquelles le monde naturel et sauvage côtoie l’artifice, elle questionne les croyances contemporaines et porte une attention particulière aux rites sociaux qu’elle considère comme les points de connexion et de tension qui agissent fortement, telle une résurgence, dans notre société contemporaine. Le choix d’une diversité des techniques de réalisations et modalités de production (vidéo, peinture, sculpture...)ainsi que des multiples collaborations qu’elle met en œuvre participe de ce projet de “déplacement”. S’appuyant sur la pensée deleuzienne, elle revendique cette position par le fait « qu’il n’y a nul besoin de l’unité pour former un système », car il ne s’agit pas de reproduire ou d’inventer des formes, mais de « capter des forces ». Son travail est avant tout un art du semblant, du rite, du décor, de la mise en scène mais aussi de la monstruosité, de la transe ou de l’inconstance.