Dado

Miodrag Djuric, dit Dado, est né en 1933 à Cetinje, au Monténégro.
Témoin, dans son enfance, des atrocités commises par les nazis en Yougoslavie, il est marqué pour la vie et vouera sa peinture à l’investigation du corps humain qui, déchiré, mutilé, condamné à d’épuisantes courses, se fait l’écho de la condition humaine et de l’univers sans issue.
Après des études à l’école des Beaux-Arts de Herveg Novi ainsi qu’à l’académie des Beaux-Arts de Belgrade, Dado peint dès 1951 des figures qui se détachent stylistiquement du Réalisme social et des apparences conventionnelles.
Il arrive en France en 1956, à l’age de 23 ans et travaille dans un atelier de lithographie où il rencontre Jean Dubuffet qui le présente au galeriste et collectionneur Daniel Cordier. Il se lie d’amitié avec Henri Michaux, Bernard Réquichot, Hans Bellmer et Unica Zürn.
Cordier lui consacre plusieurs expositions à Paris, Francfort, et New-York (1958-1964). Immédiatement reconnu, le travail de Dado donne lieu à une importante rétrospective en 1970, au Centre National d’art contemporain de Paris. En 1991, la création du Musée Dado au Monténégro consacre l‘artiste dans son pays. Le musée des Abattoirs, à Toulouse, riche du dépôt de la donation Cordier, présente à plusieurs reprises son travail, et notamment, en 2002, l‘exposition Dado-Réquichot, la guerre des nerfs.
En 2009, Dado représente le Monténégro à la Biennale de Venise.
En 2010, neuf peintures sur bâche sont exposées à Shanghai dans le pavillon monténégrin de l’exposition universelle.
Il est décédé le 27 novembre 2010 à Pontoise à l’âge de 77 ans.