Carlos Vásquez Méndez lauréat du prix Joris Ivens/Cnap

38e édition du Cinéma du réel
Manifestation/Festival
Extrait tiré du film de Carlos Vásquez Méndez, [Pewen] Araucaria

Extrait tiré du film de Carlos Vásquez Méndez, [Pewen] Araucaria (Chili/Espagne)

Le Prix Joris-Ivens/Cnap récompense un film présenté dans la section Compétition internationale Premiers films. Il est doté par Marceline Loridan-Ivens, le Centre national des arts plastiques et l’Association Les Amis du Cinéma du Réel.

En 2016, le Jury est composé de Thomas Jenkoe (réalisateur), Pascale Cassagnau (Cnap) et Olivier Pierre (programmateur). Le prix a été remis au Centre Pompidou le 26 mars 2016, à l'issue de la 38e édition du Cinéma du réel à Carlos Vásquez Méndez pour [Pewen] Araucaria.

Synopsis de [Pewen] Araucaria

Au sud du Chili, dans la région de l’Araucanie, un jeune poète parcourt le territoire pewenche, qui porte encore les stigmates du colonialisme. « J’entre dans l’ancienne Maison française, qui est maintenant un bar… » D’une voix off parcimonieuse entièrement composée de citations, Carlos Vásquez Méndez transforme un paysage qui semble pur présent en lieu où affleure l’Histoire. Si, pour les Mapuche, la nation chilienne est encore perçue comme intrusive, c’est aussi parce que l’urbanisation du dix-neuvième siècle a paupérisé les indigènes. D’où une division du film entre noir et blanc et couleur ; au centre du diptyque, le poète semble s’arracher à sa peine pour aller à la rencontre d’un « autre » majuscule. Dans le second segment, « Frater germanus », la fraternité est d’abord celle, biologique, des deux Pewenche ramasseurs de pignons à qui il s’adresse. Mais cette rencontre change tout, ouvrant le film à une autre fraternité. Elle se déploie autour du pignon, fruit minuscule qui a donné son nom au peuple Mapuche-Pewenche. Central à sa culture, le pin araucaria que Don Segundo grimpe professionnellement depuis l’enfance permet ici à la fois de questionner le point de vue (« On voit votre maison d’ici ? Alors vous surveillez votre femme en permanence ! ») et à le décentrer, pour dépasser un exotisme dont la première partie, énigmatique et esseulée, disait toute la méprise, la douloureuse séparation. (Charlotte Garson).

Neuf œuvres en compétition

Les 9 œuvres concourant au prix sont des premiers ou seconds films. :

- Ganesh yourself d’Emmanuel Grimaud (France), première mondiale
- Géographies de Chaghig Arzoumanian (Liban), première mondiale
- Les héritiers de Maxence Voiseux (France), première mondiale
- Il matrimonio de Paola Salerno (Italie), première mondiale
- No escuro do cinema descalço os sapatos de Cláudia Varejão (Portugal), première internationale
- Of shadows de Yi Cui (Chine/Canada), première française
- [Pewen] Araucaria de Carlos Vásquez Méndez (Chili/Espagne), première mondiale
- Reveka de Christopher Yates et Benjamin Colaux (Belgique), première internationale
- Taego awa de Marcela Borela et Henrique Borela (Brésil), première internationale

Le soutien du Centre national des arts plastiques

Depuis 2001, le Cnap soutient, via le dispositif Image/mouvement, les producteurs audiovisuels dans le développement et la post-production de nouvelles écritures et pratiques cinématographiques, tant documentaires que fictionnelles. Ce sont ainsi plus de 330 films qui ont été aidés, parmi lesquels de nombreuses œuvres ont été sélectionnées et primées dans de grands festivals de cinéma ou des manifestations d’art contemporain, en France et à l’étranger.

Dans une volonté de prolongement de ce dispositif, le Centre national des arts plastiques, en partenariat avec le festival de films documentaires Cinéma du réel, propose le Prix Joris Ivens/Cnap au sein de la Compétition internationale Premiers films.

Les écrans du festival

Centre pompidou, Cinéma 1 – Cinéma 2 – Petite Salle
Forum des Images
Centre Wallonie-Bruxelles
Luminor  – Hôtel de Ville

Sites internet associés

Dernière mise à jour le 2 mars 2021