Traits, lettres, Bâtons, une histoire d’alphabets sans pied ni tête.
La lettre est partout, des cahiers aux livres, des panneaux d’affichage et de signalisation aux écrans des ordinateurs et des téléphones mobiles… Surtout la plus simple d’entre elles, tracée, dessinée, peinte ou vectorisée, capitale ou minuscule, d’une ligne égale ou contrastée, d’une silhouette maigre ou grasse, étroite ou large, droite ou penchée : la lettre bâton. Elle se développe sous l’Antiquité en Méditerranée, s’éclipse au début de l’ère chrétienne puis resurgit brièvement durant la Renaissance à Florence, avant d’éveiller l’intérêt des archéologues, des architectes et des artistes sous les Lumières. C’est en Angleterre qu’elle prolifère au début de la Révolution industrielle, sur les enseignes des boutiques, dans la réclame et les imprimeries, créant peu à peu un genre dominant de la communication visuelle, étendard du modernisme au xxe siècle, dont les formes se diversifient toujours à notre ère numérique.
Commissaire d’exposition : Sébastien Morlighem (Esad)
Graphisme : Sandrine Nugue (diplômée du post-Diplôme de l’Esad)