Les Pique-Niques de l'Artère

L'Artère - Jardin des dessins


L’année 2001 a marqué le 20ème anniversaire de l’épidémie du Sida. Face à cette réalité, l’association Sidaction demande alors à quatre artistes d’imaginer un lieu de mémoire et de connaissance du Sida rendant hommage à tous ceux qui ont lutté et qui luttent encore, sous une forme ou sous une autre, contre le Sida. L’Artère, projet de Fabrice Hyber, a été retenue.

Ce lieu fait aujourd’hui le point : il permet de s’informer et d’esquisser les voies de la lutte contre le Sida pour l’avenir. Chacun pourra y apprécier l’état actuel de l’épidémie, pour savoir et ne pas oublier. Il ne s’agit donc pas d’un objet que l’on regarde mais d’un lieu qui, par définition, sera totalement convivial, partagé.

L’Artère, l’oeuvre de Fabrice Hyber, se veut une voie ouverte sur la vie et le devenir. Elle est composée de milliers de céramiques, qui sont le support de centaines de dessins ayant pour thème principal le corps et les comportements. Aux dessins s’ajoutent des symboles, mots et chiffres qui sont autant de repères sur l’action de la lutte contre le Sida depuis l’apparition de la maladie. Les céramiques sont assemblées en une dalle de 1001 m2 et d’une forme symbolisant un ruban rouge dénoué inspirée du logotype de l’association Sidaction. L’Artère se veut un geste pour dénouer de façon symbolique le noeud du ruban rouge, le noeud des tensions et passions nées autour du sida.

L’Artère se devait d’être située de façon permanente dans un lieu symbolique et populaire de la capitale. Pour Sidaction, le Parc de la Villette répond parfaitement à cette exigence par son caractère touristique et culturel (plus de 9 millions de visiteurs par an), familial et vivant, conjuguant toutes les disciplines et publics. C’est un espace où se mêlent science et art, corps et esprit, réflexion et rencontre à l’image de celle que Sidaction veut donner à L’Artère.

La réalisation de L’Artère, assurée par Sidaction, est financée grâce aux soutiens du ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux arts plastiques et Centre national des arts plastiques), au titre de la commande publique, et de la Mairie de Paris d’une part, et par des fonds privés distincts des dons des donateurs de l’association Sidaction d’autre part. Ces derniers sont en effet destinés à soutenir pour moitié les programmes scientifiques et médicaux et pour moitié les programmes de prévention et d’aide aux personnes touchées par le VIH / Sida.
L’ensemble de ces financements a été complété par la vente de dessins de Fabrice Hyber.