Les chemins du dessin
S’il fallait suivre une logique pour aboutir à une définition du dessin, bien vite nous nous rendrions compte que chaque chemin emprunté mène à une impasse. Le dessin, s’agirait-il d’une technique, d’un support, d’un projet, d’une ligne ou d’une couleur ? Chaque élément cité participe par sa conjugaison possible avec les autres à l’élaboration d’une idée traditionnelle de dessin, mais le paradoxe est tel que s’il se voyait opposé à son contraire, il n’en conserverait pas moins une validité dans la démonstration. Par exemple, conventionnellement le support papier est privilégié pour dessiner, mais ne dessine-t-on pas également sur les murs ou une toile ? Le noir est la couleur généralement employée, alors que dire alors de l’usage des crayons de couleur ? Le pinceau serait aussi valable qu’un porte-plume pour tracer des lignes mais n’existe-t-il de dessin que par les traits ? Depuis le décloisonnement des genres et des techniques, initié sans doute par l’intrusion de la photographie dans le champ artistique, puis précipité par les avant-gardes successives du XX° siècle, le dessin est devenu une pratique autonome, déliée de ses exercices d’apprentissage, d’observation et de son rôle de mise en forme d’un projet. Si nous savons alors de quoi il s’est libéré, nous ignorons toujours de quelle manière aujourd’hui on pourrait le définir. Les différentes directions empruntées, proposées dans l’exposition, vaudront pour ce qu’elles apportent de contributions à une réflexion ouverte sur la question.
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Penny Hes Yassour
Lydie Jean-Dit-Pannel